[Oldies] 350 Motobecane gendarmerie

jack177071 a écrit:

le boitier de filtre à air était en quelle matière ?? tole soudée, alu injecté, plastique/composites, un assemblage mixte ??
Vu la place prise dans le descriptif, ça avait l'air d'ètre une pièce assez technique qui avait demandé un certain effort de conception ...

La pièce est en composites (résine polyester-fibre de verre). Il fallait en fabriquer cinq (je crois) plus deux ou trois pour la rechange (comme le reste des pièces de la moto). Les motos ont été testées dans de mauvaises conditions par l'armée. Non, l'outillage n'est pas très compliqué, il a fallu l'optimiser. Le réservoir est plus complexe, on doit le terminer avec un miroir. J'ai un exemplaire du boitier sur la cheminée de mon bureau: je prendrai des photos à l'occasion. C'est vrai que chez ROC ils étaient un peu impressionnés   , après ils m'ont demandé de travailler sur les AUDI Quattro du Paris-Dakar.

Je vous met les PDF des articles:

Moto Revue n°2671 du 4 octobre 1984, p7 "... En tous cas, exception faite de la base moteur, c'est une vraie moto française. Pas un assemblage, ou un montage sous licence.".
https://drive.google.com/open?id=1M1jNYOQia74gobcMqrK8tiL45Ay-QOr-

Moto Journal n°669 du 4 octobre 1984
https://drive.google.com/open?id=1PSchMAD0Hal9JxFPmzMf1XIegAEUmrxo

La moto dans l'armée française par Michel Durand
https://drive.google.com/open?id=1DFjupcw4QJQCCjyNn57WkbLuT_Ptiljl

Je n'ai pas vraiment répondu à la question de jack177071 "effort de conception"    heu… oui, on fait des volumes d'usage et on les assemble en place, il faut aussi penser que la pièce doit être facilement extirpable de son emplacement. La difficulté était plutôt que je n'avais pas de temps et que la première "forme" devait être fonctionnelle pour être validée et pouvoir réaliser l'outillage pour faire les autres exemplaires… J'aimais beaucoup résoudre ce genre de problème   .

elle sont quand même assez moche ces trail j'éspere quelles sont efficace au moins je crois qu'il ont utilisé des peugeot 80 cagiva 125et 350.

Ils étaient quatre sur les rangs, 200 Peugeot-Gilera et 200 Ligier-Cagiva en deux-temps, 350 MBK-JPX et 400 Barigo-Rotax en quatre-temps. Au bout du compte, aucun ne sera retenu. Plusieurs années plus tard, c'est le mono Cagiva T4 qui décrochera la timbale.

Apparemment seule la Barigo aurait résisté aux tests selon Patrick Barigaut (voir "L 'Aventure Barigo" de Thierry Cazenabe) lui même mais le choix de l 'administration Française s 'est porté sur Cagiva..

Je ne me souviens pas si une des propositions a résisté aux tests. En fait, c'était une magouille, le but était que Ligier (Cagiva) emporte le marché. Ce qui a abouti si "Plusieurs années plus tard, c'est le mono Cagiva T4 qui décrochera la timbale." Ainsi va la vie… Il n'empêche que quatre ou cinq exemplaires de cette moto sont dans la nature, certainement en partie détruites après les tests de l'armée. J'ai ce qu'il faut pour les restaurer…

Dans le livre de Thierry Cazenabe, il y a une photo de la Barigo "militaire" ?, ou quelqu'un a des photo ??? Et de la mono Cagiva T4 qui "décrochera la timbale"???
Je vous mets un pola de la Jeepy aux ateliers ROC en 1984 (je viens de le retrouver)...
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La Cagiva qui a "gagné" est celle-ci, qui a remporté de nombreux marchés militaires un peu partout. La Barigo était en fait une pure enduro tout juste civilisée, ce qui explique qu'elle ait résisté là où d'autres cassaient des cadres et suspensions (les essais, plutôt musclés, se déroulaient au camp de Carpiagne).

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À signaler sur la MBK : un phare articulé qui tournait avec le guidon, bien que porté par une tête de fourche fixe (qui faisait office de porte-bagage).

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La Barigo, elle est… "rustique".

La Cagiva est très sympa, ça doit être vraiment plusieurs années après. Elle ne correspond pas du tout au cahier des charges de 1984; donc, c'est "facile"...

Pour la MBK, le porte-bagage avant devait pouvoir recevoir une radio de campagne! Il permettait, avec son gros arceau et celui du porte-bagage arrière, d'hélitreuiller la moto.
Autre astuce: les demi-guidons se repliaient pour ne pas dépasser.
Chez ROC ils avaient bien bossé…
Il ne faut pas oublier que la Jeepy était prévue pour faire un gros trail polyvalent et commercialisé!

Ce qui a plombé tous ces projets, ce sont les atermoiements de l'Armée, dont le cahier des charges ne cessait de changer. Elle exigeait même à un moment que le modèle lui soit spécifique pour empêcher la cannibalisation de machines de série.

Au bout d'un moment, Peugeot s'est lassé (la X 125 LC avait fini sa carrière et la 200 n'avait plus de raison d'être), Ligier n'a été que velléitaire avec Cagiva, MBK était mal en point et Barigo (qui devait industriellement s'adosser à Siccardi, d'où le sigle ACS sur le couvercle du moteur) s'est découragé.

À la longue, l'Armée -qui avait quand même besoin de remplacer ses vieilleries- a fini par adopter telle quelle la seule machine qu'un véritable industriel avait bien voulu développer pour un usage militaire, sans plus aucun rapport avec Ligier.

C'est bien, cela a permis de mettre un coup de projecteur et de faire un peu d'historique sur cette moto (ces motos) avec nos souvenirs et nos expériences…  

Puisque l'on est dans les motos de gendarmerie je vous mets une photo qui ravivera des souvenirs à ceux nés dans les années 50-60:
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Je n'ai pas trouvé le side-car qui se clips sur la moto!

michel guichard a écrit:

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Bizarre, cette pédale de frein "première génération", passant sous l'échappement.

Les motos qui avaient été livrées pour essai à la CRS N°1
de Vélizy avaient une partie cycle de deuxième génération : bras oscillant allongé, déport des tés réduit et pédale de frein passant au-dessus de l'échappement.

Michel a raison ! Cette 350 a tout d'un "faux" modèle police, une réplique ressemblante réalisée a partir d'une 350 tourisme. Sur les vrais modèles police construits autour d'un cadre dernière génération ( baptisé " rallongé "), non seulement la pédale de frein est différente, mais aussi les reposes pieds pilote, les tes de fourche " tailles dans la masse", la colonne de direction qui est plus grosse pour accueillir des roulements timken, le carter de chaine qui est rallongé du fait du bras oscillant plus long et aussi le dosseret de selle qui est plus long avec la patte d'assemblage comportant 3 vis et non 2. Rien de tout cela sur cette moto....

Si le réalisateur de cette moto n'a pas indiqué dans le post qu'il s'agit de l'un des exemplaires fournis à l'administration, il indique lors des expositions qu'il s'agit d'une réplique et non pas d'un des exemplaires. Après rien n'empêche des mauvaises langues de lui faire un procès d'intention. Jean-Pierre est un passionné qui rend service à un grand nombre de collectionneurs, c'est vrai que si il avait fallu qu'il monnaye tous les renseignements, tous les coups de main qu'il a pu donner, il serait riche à millions. C'est un VRAI PASSIONNE, désintéressé par l'argent, ce qui, il faut le reconnaître n'est pas le cas de tout le monde, quelque soit le milieu dans lequel on se trouve ! La vraie passion ne se mesure pas à ce qu'elle peut rapporter et à ce qu'elle a effectivement rapporté.

Quelle levée de bouclier ! ? Moi, j'ai simplement lu ça :
Bonsoir,
Celle-ci a été récupérée avec le moteur HS. Le moteur refait, les peintures ont été refaites ainsi que la déco.

Motobecane lors d'un appel d'offre a fournie 5 pour la gendarmerie et 5 pour la police. Elles n'ont pas été retenues !

Aucune mention comme quoi il s'agit d'une réplique. Désolé, mais tout le monde ne peut pas se rendre sur les expos pour l'apprendre.. Mon post était là pour appuyer la remarque de Michel Guichard, qui si vous saviez qui il est, vous aurait évité l'emploi du terme "mauvaise langue" ... Je ne vois pas non plus ni le rapport ni l'intérêt de la suite. Je répondrais juste que personne ne peut prétendre détenir le monopole de la passion et que je n'ai pas de leçon à recevoir sur ce sujet !
Motobécanement vôtre cher anonyme

Bonsoir,
Ce qui me déplait dans le post c'est lorsque l'on parle de "faux" dans le message. Ce terme s'apparente à celui utilisé pour dénoncer une "escroquerie". Il suffisait de dire que c'est plutôt une réplique, c'est plus nuancé. Je ne connais pas Michel GUICHARD, je n'ai jamais dit que c'est une mauvaise langue.
La suite de mon propos c'est que le problème dans ce monde de collectionneurs, il y a des gens qui ne savent pas décrire les réelles ou supposées non-conformité de tel ou tel modèle sans vilipender celui qui en est "l'auteur" volontaire ou involontaire.
Ainsi pour éviter une approximation lorsque j'ai vu apparaître la BARIGO Police dans le post, j'ai préféré faire don à son propriétaire de deux feux bleus modèle Gendarmerie pour la restauration de sa BARIGO Police. Cela lui évitera de faire avec les moyens du bord, de devoir acheter du Made in China "qui y ressemble", de devoir faire de "l'approximation" faute de mieux et de voir un spécialiste lui reprocher que ces feux (potentiellement introuvables) ne soient pas les bons. Il y en a qui se rendent service de façon complètement désintéressée, c'est selon moi le BON ESPRIT DE LA COLLECTION. Nous avons tous besoin les uns des autres. Nous avons tous à apprendre du savoir des autres.

Encore une 350 Motobécane... cette fois-ci au GP d'Espagne.

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Je me rappelle avoir vu un de ces bras oscillants si caractéristiques à vendre parmi des lots de pièces d’origine douteuse un vendredi soir place de la Bastille dans les années 80. Comment était-il arrivé là ?

Un "certain" nombre de parties-cycles furent commercialisées . Ici cadre poutre prévu pour Z900 Kawasaki que j'ai vendu il y a plus de trente ans,au vénerable Mr Taillard ,ici présent sur pitlane sous le pseudo Pofoff...Aussi ce n'est pas étrange d'en avoir vu ici et la en dehors des circuits . J'avais vu passer un inventaire sur PL du nombre a peu près exact de parties-cycles vendues par la SMAC.

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Onze parties cycles au Japon (1), en Australie (1 ou 2), en Espagne (2), en GB (2), le reste en France.