[GP] Catalunya, 5 juin 2011

La remarque de Chriss est très intéressante (normal, c'est un pilote!).

Entre se reculer à fond pour reculer le centre de gravité (mais être un peu penché en avant) pour pouvoir freiner plus fort sans décoller la roue arrière, et se redresser entièrement face au vent, ce qui freine aérodynamiquement l'ensemble moto-pilote, ou est la vérité?

Oui, je sais: se mettre en arrière, tout droit! Mais il faut des bras de singe... :)

Vos expériences ou avis?

Effectivement la longueur des bras est une limite physique. Se mettre en arrière, c'est pour éviter la galipette avant. Il reste de toutes façons assez de transfert de charge et de coefficient d'adhérence du pneu pour que l'avant ne bloque pas. Pour s'en conviancre, essayer avec une moto de cross sur un terrain un peu glissant, on raccourcit considérablement la distance de freinage en se mettant bien en arrière sur la selle, avant de repartir le bassin contre le réservoir pour entrer dans le virage.
Le côté "voile de bateau" en levant le buste et en écartant les jambes me parait intéressant pour retarder encore un peu cette limite de levée de la roue arrière.

Marc a écrit:

La remarque de Chriss est très intéressante

en faites, c est pas de moi, c est de Christian Sarron, mais on ne l emploi pas pour tout les freinages.
je l emploi uniquement sur des gros freinage (bout de ligne droite Albacete, adelaide a MC, la grande ligne droite à issoire et peu etre avant le chemin au boeuf) donc c est relativement peu fréquent, mais pour l avoir essayé, apres m être fatigué au possible a me mettre le cul au fond de la selle, je ne reviendrais en arrière pour rien au monde !!!

Allez , point de vue d'un poireau sans condition physique ( c'est mal de passer les 35 balais sans faire de sport )

Jusqu'à il y a deux ou trois ans , je roulais principalement en vieux tagazou ( RDLC / 900 Z1 )
Mon pote Bruno Parent ( bête noire des pilotes de TZ350 ) me dit à ma première course de VMA/PRO CLASSIC " Tu arrives à Golf et tu tires tout ce que tu peux sur la poignée , çà craint rien ...."
Testé , pas fait de salto avant , pas bloqué la roue et en prenant les freins à 75M ( à l'époque j'avais des bras et 10 kg de moins çà joue certainement un peu )
La roue arrière balayait un peu mais j'ai bêtement appliqué les conseils d'un "qui sait faire" et je n'ai pas eu de soucis
Mais cette sale bête de 4LO avec fourche et freinage de 1WT + brembo PS16 avait un guidon haut , ce qui permet de se tenir droit comme un I avec les coudes vérouillés et de freiner comme un OURS !

Puis j'ai craqué , çà faisait 10 ans que je reluquais les 125 compé clients , à force de passer mes We de piste/course à mécaniquer sur les LC , j'en ai eu marre et j'ai décidé d'optimiser le peu de temps libre que je prends pour faire de la piste à rouler plutôt qu'à refaire des moteurs sur le paddock .....

et j'ai acheté un premier 125 Rs ( 1991 , avec un pince de cross et MC de moto de route ...... s'emm***ent pas chez h***a ! )
Jusque là , çà allait , le freinage était certes plus physique du fait des bracelets mais la limite n'était plus le pneu / la force de ma main droite mais mes bras

phénomène encore plus évident avec les Rs 125 dernier modèles équipés d'un PR16 , là , çà devient de la musculation à chaque gros freinage , le pire étant la 250 compé client avec un MC radial AP racing , là , on frise le GRAND n'importe quoi tant c'est puissant et tant le seule chose qui m'empêche de freiner plus fort est la resistance de mes bras à empêcher mon casque de finir dans la bulle ( c'est tellement raide que les gros freinages sont faits en apnée intégrale )
J'ai beau reculer à fonds sur la selle avant le freinage
1 - pour avoir les bras plus tendu et donc plus de force
2 - pour limiter la plongée de la fourche et la bascule de la moto

c'est pas humain

Quand je vois Rossi tout sec sans gros bras , je me demande à chaque fois comment il fait pour tenir tout un We de GP

Donc, pour l'instant, puisque c'est la levée de la roue arrière qui limite le freinage, lequel étant qualifié de "tellement raide que les gros freinages sont faits en apnée intégrale", on imagine ce que ça va donner le jour où Pépé aura réussi à faire une bécane qui exploite la totalité du Mu des gommes modernes.
Je crois l'avoir déjà dit, mais je me souviens d'un pilote de F1 (Jean Alesi, je crois), qui disait qu'en F1, le freinage, c'était comme taper dans un mur tellement c'est brutal!
Quant à l'effet aérodynamique, toujours selon ce même pilote, le simple fait de lever le pied à haute vitesse donne déjà une décélération bien plus forte que ce qu'on peut obtenir lors d'un freinage d'urgence avec une voiture de tourisme.
Pour finir avec le recul de la masse du pilote sur la machine, il n'y a pas à craindre que la roue avant se retrouve déchargée de ce fait, car c'est le transfert de charge qui assure justement que cette roue reste chargée. Le poids de l'ensemble pilote ne s'étant pas annulé, et la roue arrière étant levée, c'est bien le point de contact pneu/sol de la roue avant qui supporte l'intégralité de ce poids.

Mon avis et expérience de kéké poireau ,en plus de me reculer au max sur les gros freinages je me sert aussi de mes jambes ou plutot de mes genoux,en les serrant contre le reservoir ça soulage un peu les bras,d'ailleurs le vernis est tout abimé a cet endroit

Bon c'est peut etre pas conventionnel mais j'ai jamais fait de piste ou autre stage de pilotage

Tu as raison, lors de freinage ou l on se recul au fond de la selle, il faut bien serrer le reservoir.
Tu te fatigue moins le haut du corps et tu maitrise mieux ta moto!
En endurance, enfin, sur la seule et unique 24h que j ai fait, ya un moment,les adducteur veulent plus rien savoir ^^

Oui, mais les stars du MotoGP font tout sauf serrer le réservoir : et que je te sors le genou 200m à l'avance, et que je te laisse traîner le pied comme si j'étais en motocross, sans parler des coudes de Spies. Ces types-là sont loin de faire totalement corps avec leur bécane.
Alors, c'est quoi la bonne méthode.

Bon, allez, une idée à la con... Si on regarde ce qui se passe, on va dire que l'amplitude du déplacement avant/arrière du pilote est d'environ 10cm, mais ça serait pareil avec 5cm ou avec 20cm.
On prévoit une petite pompe hydraulique dans la mécanique. On installe une selle bien ajustée à l'anatomie du pilote avec dosseret et butée avant (dûment capitonnée, bien entendu...). Cette selle sera coulissante d'avant en arrière, actionnée par un petit vérin double effet : au freinage, la pression du maître-cylindre agit sur une vanne qui envoie la pression hydraulique faire reculer la selle avec son pilote dessus. A l'accél, la selle revient vers l'avant selon une loi qui reste à définir.
Chiche que ça marche.

Ca me parait être une intéressante assistance au pilotage ton truc Janpol. Je crains que ton génie ne reste méconnu mais il est réel sur ce coup là. Ca ferait un truc de moins auquel le pilote aurait à penser.
Les bons, vous en pensez quoi ? Ca vous aiderait pour l'accél', le dosseret qui avancerait pour vous envoyer vers l'avant pour contrecarrer le wheeling et diminuer la masse sur le pneu arrière pendant que vous vous concentrez sur la traj' ?

janpol84 a écrit:

Donc, pour l'instant, puisque c'est la levée de la roue arrière qui limite le freinage, .

cela vaut sans doute mieux que ce soit la roue AR qui lève avant que la roue AV se bloque , sinon on assisterait a des chutes genre de celle de SIC a silverstone...mais sur le sec

sortir le genou , christian nous le conseille également, c est un frein aérodynamique
sortir la jambe interieur, les rares fois ou je le fais j ai l arrière légèrement en glisse, l appui plus prononcé sur le repose pied exter à ce moment redonne de l adhérence a la roue arrière !

quand au position d un pilote sur une moto gp, qui est un pur proto associé aux aides électronique et qui est vraiment taillé sur mesure au pilote (un peu comme le vélo d un cycliste pro) je ne sais pas si l on peu comparer ce qui est a faire ou non !