Promosport, Coupe Kawa, etc, ou la loi des plus malins

Je ne suis pas d'accord avec cette version des faits, je me trouve d'être assez au courant de ce qui c'est passé, la GPX allait très bien, j'en ai encore deux, aucun client d'ailleurs ne s'est plein de cette machine, elle était au milieu de 10 autres machines et ils ne ce sont rendu compte de rien, par contre en rentrant avec pour essais plus complet ils l'ont emmené directement chez un mécano pour contrôler la platine supérieure !

Si on commence à parler des motos trafiquées pour les essais de presse, entre Jacques Roca et Christian Bourgeois, on en a bien jusqu'à Noël ! Restons-en à la course, y a déjà de quoi faire !

crigar a écrit:

Mais non Joël, tu taquines : c'est l'univers tout entier qui est sauvé !!!

Puisqu'on parle des Aspes/BPS. Un serrage (c'était fréquent sur ces bazars). Démontage mais en catimini. Le piston était comme du gruyère : plein de petits trous pour l'alléger. Bien sûr aucun en face des lumières mais uniquement le long du fût de cylindre. Après discussion (je me rappelle plus quel était le pilote mais un bien placé au classement), j'apprend qu'à peu près toutes les machines de tête sont pareil.

Qui peut confirmer (ou infirmer) ! En side car le contrôle de cylindrée sur les Rensport ce faisait toujours du même  côté ( coté opposé au panier) , donc la cylindrée n'était pas la même coté gauche et coté droit ! (A mon avis mécaniquement peu propable )

cat a écrit:

Qui peut confirmer (ou infirmer) ! En side car le contrôle de cylindrée sur les Rensport ce faisait toujours du même  côté ( coté opposé au panier) , donc la cylindrée n'était pas la même coté gauche et coté droit ! (A mon avis mécaniquement peu propable )

On est d'accord ! Plus à perdre qu'à gagner !

Bon et pour les carburants il y avait surement des truc très exotique.....

Possible je sais pas. Mais pour en trouver c'était pas comme maintenant. Peut-être à Solaise pour ceux qui habitaient à côté de Lyon et surtout qui avaient leur entrée.

Avec de la pomme?

Dans l' ancien temps il y avait beaucoup de 2 temps , qui dit 2 temps dit mélange , si c' était de l' Aviation et quel intérêt pour un mélange , je ne sais pas si ce serait un gros gain , je sais que certains faisait leur mélange pour les 125 NSR avec de la bonne , mais .....
Ce que je sait c' est qu' avec l' Ossa SPQ Robert faisait son mélange avec de l' essence de la pompe et que lors des démontages et on en a eu notre dose Mr Royer ( je crois que c' est ça ) faisait aussi un prélèvement de carburant .

Même dans un 2 T ça dépend du taux de compression, dans les 400 de la coupe je mettais le super normal mais récent, une peu plus tard dans les KX de la 100 LL .

crigar a écrit:

Puisqu'on parle des Aspes/BPS. Un serrage (c'était fréquent sur ces bazars). Démontage mais en catimini. Le piston était comme du gruyère : plein de petits trous pour l'alléger. Bien sûr aucun en face des lumières mais uniquement le long du fût de cylindre. Après discussion (je me rappelle plus quel était le pilote mais un bien placé au classement), j'apprend qu'à peu près toutes les machines de tête sont pareil.

Je reprend cet exemple, avant de faire des trous trous sur la jupe de pistons, je me poserais la question: est-ce que çà ne risque pas de couper le film d'huile et d'en avaler une partie par ces justes trous, il y a déjà assez des diverses découpes, voir de fenêtres qui matchent avec les transferts.
Dan

EDOUARD Jean a écrit:

Dans l' ancien temps il y avait beaucoup de 2 temps , qui dit 2 temps dit mélange , si c' était de l' Aviation et quel intérêt pour un mélange , je ne sais pas si ce serait un gros gain , je sais que certains faisait leur mélange pour les 125 NSR avec de la bonne , mais .....
Ce que je sait c' est qu' avec l' Ossa SPQ Robert faisait son mélange avec de l' essence de la pompe et que lors des démontages et on en a eu notre dose Mr Royer ( je crois que c' est ça ) faisait aussi un prélèvement de carburant .

Le commissaire technique de l'époque (au moins entre 1970 à 1980) en promotion était Maurice Leroy, lui même ancien pilote et il avait fort à faire pour maintenir un semblant de crainte parmi les bidouilleurs plus ou moins avertis qui tentaient d'améliorer les performances plus ou moins habilement sans se faire prendre en cas d'éventuel démontage.

Le truc qui ne pardonnait pas en cas de démontage d'après course c'était les traces "fraîches" d'outils dans les carters, pistons ou cylindres, signalant un retrait de matière interdit. Travaillant à l'époque dans un laboratoire, j'avais fait des tests (satisfaisants il me semble) permettant de vieillir/patiner les traces d'outils. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Le fantasme de l'essence aviation, de l'huile ou de l'additif miracle, du PZ2 "tendre" (dont il fallait meuler le point jaune le différenciant du normal), boostait parfois le moral (plus que la moto ...) de pilotes ordinaires qui se sentaient alors pousser des ailes à l'idée de posséder un plus par rapport à leurs concurrents.

Il y avait parfois des préparations plus "sérieuses" à base de pièces racing (Yamaha ou Yamaha PMS avec 6ème rapport débloqué), cylindres de 350 sur les Kawa 250, des Ducati 250 marchant comme des Ossa SPQ, de cylindres short-track et/ou volant moteur léger sur les SPQ, de pots de détente camouflés et/ou équipés de volets pour passer au contrôle technique sonomètre (quand il y en avait un) ... et sûrement des tas d'autres trucs dont je n'ai sans doute rien su.

Il n'empêche, comme déjà souligné, que ces bidouilles ne cachaient souvent que la misère de pilotes moyens qui ne faisaient pas illusion bien longtemps ou ne passaient pas, ensuite, le cap des courses nationales avec matériel libre.

Ca a pu parfois fausser le résultat en Coupe Kawa où le "niveau de vice"  était parfois élevé. L'arrivée de Claude Aubremaire vers 74/75 je crois avait amené un peu de technique dans la détection de la triche (il avait été renseigné par un "repenti" et investigait en conséquence).

A titre personnel j'ai été un jour amené à prêter ma Kawa S2 pour une course à JP Vella (alors jeune loup et vainqueur entre autres de la Coupe Kawa en 250 4T quelques années plus tard) en 1973 au Bugatti. J'étais non qualifié sans gloire sur une moto stock que je ne savais pas faire fonctionner/exploiter. Jean-Pat a pris la moto pour la course, ne l'a pas gagnée, mais a tourné 2 secondes au tour plus vite que moi. La bidouille efficace ... c'était le pilote.

Je m' excuse pour le nom du commissaire dont j' avais un doute c' est le pourquoi de ma parenthèse , c' est bien Maurice Leroy , ça fait presque 50 ans .

"La bidouille efficace ... c'était le pilote. Wink"

EDOUARD Jean a écrit:

Je m' excuse pour le nom du commissaire dont j' avais un doute c' est le pourquoi de ma parenthèse , c' est bien Maurice Leroy , ça fait presque 50 ans .

Quelle MONSIEUR ce MR LEROY

A Carole fin années 80 début 90 je suis présent en touriste et en voisin , Jean Pierre Jeandat aussi ! Et la un mec lui prête sa gsxr 750 de route (nouveau model) rigoureusement "stock" juste "pour voir" ! J'ai rarement vu un Mec aussi vite avec une Moto sortie de caisse !

En 86 ou 87, un inconnu débarque en promos 500 avec sa Suzuki RG. Au cours de la saison, il domine. Les rumeurs vont bon train : il a des cylindres Nickasil, elle fait plus de 500. Ce pilote s'appelle Adrien Morillas et sa carrière a plus que prouvé qu'il n'avait nul besoin de tricher.
L'histoire me fait encore beaucoup rire aujourd'hui.

Préparation Fargeix ???

Peut-être, la moto était marquée "Riomoto" ou "Riommotos" ou un truc du genre.

Suivant les bidouillages il valait surement pas de PUB néfastes sur la moto et faire le canard .

MacPepR a écrit:

Peut-être, la moto était marquée "Riomoto" ou "Riommotos" ou un truc du genre.

Dédé Fargeix c'était "transact motos" donc si il y avait PUB c'était cette autocollant .

EDOUARD Jean a écrit:

Suivant les bidouillages il valait surement pas de PUB néfastes sur la moto et faire le canard .

La moto de Morillas n'a jamais été déclassée, donc pas de problème de contre pub. Quant à Fargeix, c'était un malin qui par exemple faisait se recouvrir de calamine les pistons de 400 N. A la portée financière de tout le monde. Il suffit d'être le premier à y avoir pensé.

Mon père le faisait déjà dans les années 50, je cite 50 car j'était la pour le voir ! On supprimait seulement les granulosités,

Comme presser les joints de culasse à la presse .

Mykeul a écrit:

Le fantasme de l'essence aviation, de l'huile ou de l'additif miracle

L'essence aviation n'est pas un fantasme et avait 2 qualités dont une seule ne suffisait pas, il fallait impérativement la seconde sinon ça pouvait marcher nettement moins bien qu'avec du super (pour parler de l'époque).
Les additifs, il y avait de tout: des bons et mauvais et les proportions étaient à maitriser.
L'huile... certaines huiles étaient incompatibles avec certains carburants (2temps) mais les légendes se passant de toute base scientifique... La 747 de Castrol a été utilisée longtemps avec du sans plomb car parait-il elle plombait le mélange! Et cette connerie demeure ancrée dans certains cerveaux actuellement encore!
Par contre les R30 et 4° fonctionnaient avec tout et surtout avec l'avgas MAIS fallait sans cesse nettoyer le moteur sinon... plus de puissance ou casse!

Après, il y a certaines bidouilles qui aidaient à faire la différence à l'arrière mais ceux de devant, généralement utilisaient (quand ils les utilisaient ce qui reste quand même à démontrer) des bidouilles plus chères et donc plus matures que ceux qui étaient derrière et faisaient ce qu'ils pouvaient mais effectivement, la meilleure bidouille reste quand même d'avoir un pilote qui tourne la bonne poignée dans le bon sens!