AMA Zone insolite

Comme nombre de boomers (autrement dit, vieux schnocks) qui ont commencé à s’intéresser à la moto à l’aube des années 70s, la vision du film documentaire Challenge One/On any Sunday m’avait fait rêver. Les courses de dirt track, les bajas, Daytona ! …

https://www.imdb.com/video/vi3550216729/?ref_=tt_vi_i_1

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On sortait du ciné des images plein la tête   , avec en sourdine la chanson de Joe Dassin, L'Amérique, l'Amérique, si c'est un rêve, je le saurai. Sauf que ça m’a pris du temps, la pompe à phynances du lycéen n’étant pas amorcée à cette époque, le voyage charter à Daytona ne se pourra se faire que bien plus tard, la période reine des 70’s était passée . Alors on se rabattait sur les reportages de la presse moto. A ce propos ayons une pensée pour le regretté Philippe Debarle. Quel plaisir d’avoir pu le retrouver sur ce forum, nous dévorions les articles made in USA de l’honorable correspondant aux Etats Unis dans plusieurs magazines motos, dont moto coin coin bien sûr. Hélas on est définitivement privé de tes commentaires, salut Philippe !

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http://www.pit-lane.biz/t1896-wsbk-creation-du-championnat-du-monde-par-philippe-debarle

Vous avez pigé, le sujet du topic est porté sur l’univers des courses US, un microcosme dans le microcosme Oldies, soit, mais qui satisfera la curiosité de celui qui fera l’effort de passer par ici.

Je vous propose pour l’ouverture une galerie de pilotes américaines des 70’s qui ont eu le mérite de défricher le (tout) terrain, et ouvert la piste, le circuit, l’anneau… à leurs consœurs d’outre Atlantique.  En me focalisant sur celles qui ont couru en road race.

A ceux qui n’ont pas la chance de pouvoir lire la presse spécialisée américaine dans le texte, je me suis efforcé de vous traduire la substantifique moëlle tirée des articles de Cycle News, Cycle World etc …  
Le titre du topic fait référence à l’A.M.A. (American Motorcyclist Association, fondée en 1924).
Mais sous-entend aussi l'A.F.M. (American Federation of Motorcyclists, 1954) l’A.A.M.R.R. (Association of American Motorcycle Road Racers,1962) et la W.E.R.A. (Western Eastern Roadracers Association, 1974)

Chers Pitlaineux, si je vous dis Lola Wilson ? ? Vous vous rappelez ? Non ? Vraiment rien ?
J’avais posté ceci dans le topic Daytona 1972

Dukasuz a écrit:

Une interview par Jeffrey Zani pour le mensuel italien Ferro (#55 novembre 2020) m’a fait découvrir que cette édition 1972 aurait vu la première participation féminine en road race à Daytona ? *
Lola Wilson avait 16 ans, native de Rochester, Michigan, et était engagée à Daytona en catégorie Class II AMA /amateur lightweight 101-125/ au guidon d’une Yamaha. Elle faisait partie du team engagé par le concessionnaire Yamaha K&W Cycle, de Shelby, Michigan.  (Lola apparentée au W de K&W ? vraisemblablement)
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Ayant par reflexe engagée la 1ère en bas - le stress lui faisant oublier l’étagement inversée de la boîte course sur cette 125-elle partit...en seconde  et loupa son départ. Malgré cela elle parvint à revenir, pour décrocher une méritoire 4ème place.
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Son envie de compétition moto satisfaite elle préféra ensuite retourner à ses études, décrochant deux diplômes universitaires.
Aujourd’hui, cette mère de deux enfants peut conter cette belle histoire à 6 petits-enfants.  
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* Participation qui n’était certes pas de la même envergure que celle de Gina Bovaird- son aînée de 6 ans- qui participa à la course Novice-76 mile (1979) et  à l’épreuve reine des 200 miles (1980-1981).

Lola Wilson fut donc la première à rouler en road race à Daytona, mais de peu, Cycle News nous apprend qu’elles étaient trois, Lola W. donc, Jinny Durfee , qui verra sa machine refoulée au contrôle technique pour des freins non conforme et la troisième, ben alors, c’était qui ??? CN ne le dit pas, m'enfin!


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Après enquête, il y a une forte probabilité que la manquante était une certaine Debbie Selden. Ce n'est certes pas une certitude, mais je vais étayer mon hypothèse.


Debbie Selden ? une jeune fille de  Tacoma, état de Washington. Qui en 1968, âgée de 17 ans, a eu le culot de déposer une demande de licence pro à l’AMA, valable une fois qu’elle aurait atteint ses 18 ans. Et après le refus, l’audace de déposer une plainte ce printemps-là pour convaincre l'AMA d'autoriser les femmes à concourir dans la catégorie Pro(fessionnal). La licence professionnelle étant alors uniquement délivrable aux hommes dans le règlement AMA.
Debbie aura l’opiniâtreté de continuer son combat auprès de la Cour suprême,  l’AMA ayant fait appel de la première décision d’un juge de l’état de Washington qui avait donné raison à la plaignante. L’AMA refusant toujours de changer ses règles.
Je n’ai pas réussi à trouver de photos de Debbie en course. Il y a ce portrait dans Cycle News, du 25 juillet 1968, où elle s’explique ;

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I want to race professionally though and I don't really understand why the AMA doesn't want women to compete with the men on an equal basis. Women compete in many sports. If a person really wants to do something and there is no physical or mental reasons why he shouldn't do it, then I feel he should be allowed to do it. The fact that I'm a girl doesn't seem to me to be a good reason for barring me from a professional license'
Je veux courir professionnellement et je ne comprends pas vraiment pourquoi l'AMA ne veut pas que les femmes rivalisent avec les hommes sur un pied d'égalité. Les femmes concourent dans de nombreux sports. Si une personne veut vraiment faire quelque chose et qu'il n'y a aucune raison physique ou mentale pour laquelle elle ne devrait pas le faire, alors je pense qu'elle devrait être autorisée à le faire. Le fait que je sois une fille ne me semble pas être une bonne raison pour m'interdire une licence professionnelle'


Son procès a duré deux ans et demi    : à l'automne 1971, la Cour suprême de l'État de Washington a statué en sa faveur. En 1972, elle a reçu sa licence AMA Pro Racing. Elle participe à deux épreuves de flat track en janvier 1972. Ses participations aux courses de Philadelphie et New York ont donné lieu à un entrefilet dans le prestigieux New York Times.

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Et puis …  elle disparaît brutalement des radars !

Jusqu’à ce qu’en avril 2018 elle soit retrouvée et interviewée par l’historien de l’AMA, Bert Sumner.

https://dairylandclassic.com/amahistory/

C’est en lisant cet extrait que j’ai pensé à la « troisième femme » de Daytona 1972.

What goals did you have in racing in general and Pro racing specifically?
I wanted to race flat track and travel all over the US, and learn all the different tracks and surfaces, handling, engines, tire compounds on different tracks. Kel Carruthers saw me race and said ‘you know, I am going to train Kenny Roberts to road race, and I think you should do that at some point in time.’ My goal was to be a factory Yamaha International rider: to race, and win, and to work my way up through the ranks. And once I was no longer competitive, I wanted to go to college and get into marketing for Yamaha International.

How did you meet Kel Carruthers?
It was somewhat serendipitous. My parents had a Yamaha shop; I was working in the shop, selling parts, and working on my motorcycles. I would go to the dealer shows and try to network with people, and represent myself as positively as I could. I learned at a young age that you have to go get it yourself. But I had a very detailed plan of what I wanted to do and how I was going to go about getting it. I was invited to do some road race testing at Daytona one year. Kel was part of that. I had never been to Daytona so I thought ‘won’t this be fun?’ I was going to have a Yamaha 125 twin to ride. But then someone who I thought was my friend contacted someone at the AMA and…two weeks later I find out that I’m no longer invited out to Daytona. That was very sad. But I decided that I would rather learn that lesson now, rather than in five years. I kept reminding myself to be respectful, and be gracious...but always be aware.

Quels objectifs aviez-vous dans la course en général et la course Pro en particulier ?

Je voulais faire de la course flat track et voyager partout aux États-Unis, et apprendre toutes les différentes pistes et surfaces, la maniabilité, les moteurs, les composés de pneus sur différentes pistes. Kel Carruthers m'a vu courir et m'a dit "tu sais, je vais entraîner Kenny Roberts à la course sur route, et je pense que tu devrais le faire à un moment donné." Mon objectif était d'être un pilote d'usine Yamaha International : courir, et gagner, et de gravir les échelons. Et une fois que je n'étais plus compétitif, je voulais aller à l'université et me lancer dans le marketing pour Yamaha International.
Comment avez-vous rencontré Kel Carruthers ?
C'était un peu fortuit. Mes parents avaient un magasin Yamaha ; Je travaillais dans le magasin, je vendais des pièces et je travaillais sur mes motos. J'allais aux salons des concessionnaires et j'essayais de réseauter avec les gens et de me représenter aussi positivement que possible. J'ai appris très jeune qu'il fallait aller se chercher au profond de soi-même. Mais j'avais un plan très détaillé de ce que je voulais faire et comment j'allais m'y prendre pour l'obtenir. J'ai été invité à faire des essais de course sur route à Daytona une année. Kel en faisait partie. Je n'étais jamais allé à Daytona, alors je me suis dit: "Est-ce que ce ne sera pas amusant?" J'allais avoir un twin Yamaha 125 à piloter. Mais ensuite, quelqu'un que je pensais être mon ami a contacté quelqu'un à l'AMA et… deux semaines plus tard, j'ai découvert que je n'étais plus invité à Daytona (NdR : le coup de pied de l’âne ?). C'était très triste. Mais j'ai décidé que je préférerais apprendre cette leçon maintenant, plutôt que dans cinq ans. Je n'arrêtais pas de me rappeler de rester respectueuse et gracieuse... mais toujours lucide.

Un autre extrait va nous conduire au prochain portrait …

You filed your lawsuit in 1969, and you won in Superior Court in 1970, which the AMA immediately appealed, and you finally won in the Supreme Court in fall of 1971. That is three long years of litigation.
Yes, it was a long process. I don’t know why it took so long. And do you know what? There was a girl in New York that got her license while my lawsuit was going through! I couldn’t believe it.

Vous avez intenté votre procès en 1969, et vous avez gagné au Tribunal en 1970, l'AMA a immédiatement fait appel, et vous avez finalement gagné en Cour suprême à l'automne 1971. C'est trois longues années de litige.
Oui, ce fut un long processus. Je ne sais pas pourquoi cela a pris si longtemps. Et tu sais quoi? Il y avait une fille à New York qui a obtenu sa licence pendant que mon procès se déroulait ! Je ne pouvais pas le croire.

Vous avez deviné, le prochain portrait est celui de cette fille, Kerry Kleid.
On quitte momentanément la piste pour la terre

Kerry Kleid, fut la première américaine à détenir une licence professionnelle AMA pour faire du motocross à l'âge de 21 ans. Lorsque Mademoiselle Kleid s'est présentée pour courir la première fois avec sa licence catégorie Pro, l'AMA a réalisé qu'elle était une fille    (ça alors) et a révoqué immédiatement sa licence, délivrée à ce qu’il pensait être un mec, vu le prénom commun. Comme Debbie sur la côte Ouest, Kerry de la côte Est est allée devant le tribunal et a gagné, forçant l'AMA à lui rendre sa licence et à lui permettre de courir la prochaine fois à Unadilla.

Nul doute que l’action de Kerry Kleid a permis aux générations actuelles leur participation au motocross Pro, et reste une source d’inspiration pour elles ; ne jamais renoncer !  

Kerry à ses débuts en catégorie amateur , vers 1969

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Sentant le vent de la fronde, l’AMA s’est donné le beau rôle de la décision d’attribuer une licence Pro à une femme. N’hésitant pas à illustrer la couverture du magazine de l’AMA d'octobre 1971 avec un portrait de Kerry. (vous avez dit faux culs ?)

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Des faux-culs et elle avait des C....... pour aller à leur encontre.

Dukasuz, dans votre interessant message, vous oubliez l'organisation la plus importante sur la cote Ouest, et qui existe toujours, l' A.F.M.
C'est en AFM que bien des champions comme Kenny Roberts, Randy Mamola, Freddy Spencer, Fred Merkel, Hurley Wilvert et bien d'autres ont fait leurs debuts en courses sur circuit en bitume ou ciment.

https://www.afmracing.org/

@ T54 ; damned, merci Philippe, j'ai édité le post  

Le 16 janvier 1972 : Kerry Kleid était interviewée par le quotidien de Floride,  Orlando Sentinel. L’article titré "Girl On A Hot Seat". (une fille mise sur la sellette) L'article mentionne également que deux autres pilotes féminines avaient depuis reçues des licences AMA : Debbie Selden de Tacoma, et Sammy Dunn de Los Angeles." (Orlando Sentinel, 16 janvier 1972).

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Sammy Dunn ?   Sammie Dunn ?  à coup sûr il s’agit de la Sammie Dunn qui avait eu droit à une pleine page du Cycle World de septembre 1970.  La Queen of the mountain qui n’hésitait pas à bousculer les mecs sur leur terrain soit disant réservé.  

Son exploit était d’être arrivée au sommet de la montée impossible du Matterhorn au milieu des machos.    Encore une défricheuse.
Ce qui lui valut de rejoindre sur la tablette des vainqueurs, avec les deux éminents protagonistes du film On any Sunday, et oui Malcom Smith et Steve McQueen et leurs 400 Husquvarna !

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Plus âgée que Debbie Selden, certes moins véloce en Flat Track mais on peut dire qu’elle n’avait pas froid aux yeux cette mère de famille qui avait l’âge canonique de 26 ans en 1972.

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LA REINE DE LA MONTAGNE

SAMMIE DUNN A 24 ans (septembre 1970), a deux enfants et une Rickman-Metisse. Et tout récemment, par un après-midi ensoleillé de Saddleback, elle a remporté un prix de 100 $ pour avoir été la première femme à gravir avec succès les pentes dangereuses du Matterhorn. Rôle atypique pour une femme ? En effet, ça l'est. Sûrement de quoi faire pâlir un misogyne.

Vous voyez, Sam roule depuis deux ans et demi, principalement dans le désert et en hors piste. Et sous la tutelle compétente du vétéran du sud de la Californie TT Jim Hunter, elle est devenue plus qu'un peu adepte du sport, montrant parfois ses jolis talons à ses concurrents aux jambes poilues. Simplement, rouler fort est son truc.

Mais bien que Sam soit relativement nouvelle dans la compétition moto, elle n'est pas étrangère à un autre type de course, beaucoup plus terre à terre. Sam Dunn est une athlète accomplie et ancienne candidate de l'équipe olympique américaine d'athlétisme. En fait, lorsque vous additionnez ses atouts, vous vous retrouvez avec une combinaison des plus intéressantes,  d'ingénue et d'amazone.

Mais alors, c'est une nana avec un penchant pour les vrais défis. Demandez à Danny Macias, l'as des metteurs au point en moto, il s'occupe de sa bécane. Mieux encore, ses collègues qui bossent en trois huit chez Douglas Aircraft vous parleront de cette charmante secrétaire qui  clope au boulot et roule dans sa propre Corvette.

Sammie a été initiée à la moto avec une petite bécane légère qu'elle a acquis il y a quelques années. Bientôt cependant, son envie de monter en cylindrée l'incita à passer à une Triumph de 500 cm3. Mais cette bécane ne fit pas long feu,  car elle s'est gamellée plus tard en roulant à la Baja. La machine était complètement pliée. Agressive comme toujours, Sammie saute le pas et achète une Triumph Metisse, son jouet actuel.

À la lumière de tout cela, il n'est pas trop surprenant d'entendre parler de son dernier exploit. Le fait que c'était la première sortie sur la Triumph et la première  montée impossible à laquelle elle participait ajoutait du poids au fait d'être la première femme à franchir le sommet.
Malgré son succès dans ce genre de compétition, Sam s'empresse d'attribuer une grande partie du mérite de sa victoire au vétéran Jerry Dunivan, lui-même un habitué de la montée impossible de Saddleback, et à l'excellence de sa monture.
Mais nous sommes sûrs que ce n'est qu'une partie. Car cette fille a clairement le courage et le courage de Little Orphan Annie. . . et les lézards bondissants ! (NdR allusion à une BD typiquement américaine, intraduisible )C'est assez pour faire pleurer un adulte, surtout s'il n'a pas atteint le sommet de la colline.
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L'article de Cycle World en VO

SAMMIE DUNN IS 24, has two children and a Rickman-Metisse. And just recently, on a sunny Saddleback afternoon, she picked up a $100 prize for being the first woman to successfully climb the treacherous slopes of the Matterhorn. Unusual role for a woman? Indeed it is. Surely it is enough to make a misogynist blanch.

You see, Sam’s been riding for the past two and a half years, mostly desert and cowtrailing. And under the able tutelage of southern California TT veteran Jim Hunter, she has become more than a little adept at the sport, occasionally showing her lovely heels to her hairy-legged competitors. Simply, hard riding is her bag.

But although Sam is a relative newcomer to motorcycle competition, she is no stranger to another, more pedestrian type of racing. Sam Dunn is an accomplished athlete and former candidate for the U.S. Olympics Track team. In fact, when you add up her assets you end up with a most fetching combination of ingenue and Amazon.

But then, she’s a chick with a penchant for real challenge. Ask ace motorcycle tuner Danny Macias—he takes care of her bike. Better yet, her swing shift cohorts at Douglas Aircraft will tell you about this lovely secretary who zoots to work and back in her own Corvette.

Sammie was initiated into bikedom with a small lightweight she acquired a couple of years ago. Soon enough though, her yearn for challenge outgrew the bike, prompting her to step up to a 500-cc Triumph. But the future held ill for this bike, however, as she later spilled while riding in Baja. The machine was a write-off. Aggressive as ever, Sammie took the plunge and bought a Triumph Metisse, her present toy.

In light of all this it is not too surprising to hear of her latest feat. Adding dash to being the first distaff rider to clear the summit is the fact that this was her first time out on the machine and the first hillclimb event she’d ever entered.

In spite of her success at this kind of competition Sam is quick to give much of the credit for her win to hillclimbing vet Jerry Dunivan, himself a Saddleback regular, and the excellence of her mount.

But we’re sure that’s only part of it. For this girl clearly has the grit and gumption of Little Orphan Annie . . . and Leapin’ Lizards! It’s enough to make a grown man cry, particularly if he hasn’t reached the top of the hill.

Diane Cox, native de Salem, état de l’Oregon, a été l’une des premières à suivre le sillon tracée par Debbie Selden.

Elle excellait déjà en Flat Track depuis ses débuts, encore gamine. Diane a commencé à faire du motocross à l'âge de onze ans.   "Une amie m'a emmenée à la plage et m'a appris à glisser", a-t-elle dit, "Et j'ai pensé, wow, c'est amusant!"  Elle a décidé d'essayer le flat track et est entrée dans la classe Powderpuff  (féminine) lors d'une course TT dans l'Oregon.

En 1973, à seize ans,  elle obtient une licence catégorie Novice, puis devient la première feminine à passer en catégorie Junior en 1974. Et surtout la première à décrocher une licence en catégorie Expert en 1975.

Elle a participée à quelques épreuves de Road Race mais ce n’était pas sa tasse de thé, elle préférait la glisse sur terre.

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En 1975 elle a droit à une page de Cycle News

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Elle bénéficiera d'un coup de pouce de Gary Scott qui lui prêtera son mulet HD XR 750

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Et aura droit à un passage TV dans l'émission des sports de la chaîne ABC

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La piste du mile de San José était sa favorite. Un jour à San José, Gary Scott m'a proposé de monter sur sa Harley Davidson. C'était totalement différent. Je suis arrivé en demi-finale et il fallait la gagner. Seule la première place de la manche était qualificative. Dans le dernier tour, avant le virage trois, je me suis dit : "Si je dois passer, je ferais mieux de le faire maintenant !" Je n'avais pas l'habitude de dériver autant. J'avais l'habitude d'aller vite, mais pas SI vite !

  "J'ai dépassé le type devant et j'ai pensé:" Je vais tomber ". Je suis tombé alors que j'étais en tête. C'était une piste large. J'ai commencé à descendre à l'intérieur de la piste et j'ai fini dans les balles de foin !

Il y a environ quinze ans… quinze ans ou plus… je suis allé à une séance de dédicaces dans un magasin de motos à Longview, Washington. J'ai fait la queue pour voir Gary Scott. Quand je me suis approché de lui, il a commencé à signer son autographe et j'ai chuchoté: "Hé, tu te souviens de la fois où j'ai emprunté ta Harley et que je l'ai pliée?" Ensuite, il m'a reconnu et c'était vraiment génial.

Diane a également participé à la «bataille des sexes», participant à trois courses contre David Aldana à Ascot.

La dernière course de Diane a eu lieu dans les années 1980.

"Je travaillais cinq jours par semaine et c'était difficile de me permettre de m'absenter du travail"
Lorsqu'on lui a demandé si elle avait des conseils à donner aux jeunes femmes qui rêvent de courir, elle n'a pas hésité. "Je leur dirais la même chose que je dirais à n'importe quel jeune qui me le demanderait", a-t-elle déclaré. "Suis ton cœur. Si c'est quelque chose que vous aimez vraiment, profitez-en. Amusez-vous!"


Lors de l'Olympiade de la moto, elle fait l'intérieur à Bob Hannah

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Sur  la Triumph rachetée à Mike Kidd

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Dukasuz,
Si cela peut vous aider, j'ai beaucoup d'informations et de photos et meme des videos, des courses sur circuits sur la cote Ouest des USA au debut et milieu des annees 1970s, avec les divers clubs: AFM (de loin le plus ancien et le plus important), ACA et CMC.
Vu qu'apres tout, j'en etais un des membres actifs!

Super ce post,merci !

T54 a écrit:

Dukasuz,
Si cela peut vous aider, j'ai beaucoup d'informations et de photos et meme des videos, des courses sur circuits sur la cote Ouest des USA au debut et milieu des annees 1970s, avec les divers clubs: AFM (de loin le plus ancien et le plus important), ACA et CMC.
Vu qu'apres tout, j'en etais un des membres actifs!

Waouh! ça promet , you're welcome dear T54

spyderman 32 a écrit:

Super ce post,merci !

Thanks spyderman 32

Après relecture de topics Daytona, une de mes marottes. Je me suis dit qu'il faudrait que je boucle les années 70's manquantes en terminant avec l'année 1980. Avant de redémarrer avec le topic de Barry. Parce que là ça va être chronophage, déjà que...
En collectant les infos dans les magazines US, une personnalité m'est apparue comme méritant un éclairage particulier, j'ai demandé le feu vert au taulier, vous comprendrez pourquoi bientôt.
Et puis je me suis dit qu'il ne fallait pas noyer ces infos dans les topics Daytona, mais les rassembler... ici !

C'est ainsi que nos amazones AMA ont ouvert le bal des infos insolites - ou pas - sur le monde de la course US.

La prochaine c'est qui  ? Patricia Patty Perron

To be continued ...

C'est sympa de nous raconter ces belles histoires, avec la trad en prime. Merci.

Très bien, ça
Merci, Michel

On prend la direction de la côte Est des Etats Unis, dans le petit monde de la course moto des amateurs gérée par l’aamrr au début des 70’s . Il y avait assez de filles pour qu’une catégorie leur soit dévolue. Parmi elle Patricia Perron, Patty était reconnue comme l’une des plus véloces.

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Ce qui heurta quelquefois certains egos mâles dans les courses mixtes. Née à l’orée des années cinquante, originaire de Northfield, dans le Massachussets. Patty découvrit le circuit en accompagnant son boyfriend, Barry Bordner. Utilisant la même Yamaha RD 350, empruntant même la tenue de Barry pour limiter les dépenses. Ensuite Barry gravira un échelon, passant aux choses plus sérieuses à bord d’une Yamaha TZ 250, Patty passera elle à la RD 400.

Barry assiste Patty, qui flotte dans une combi d'emprunt.

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On distingue la déco du modèle RD 400 C, millésime 1976. No doubt !

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voici une déco millésime 1977

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Devant Patty, Sandy Hynds juchée sur une Honda CB 400 dont on devine les filets du réservoir de modèle F2, ce qui nous permet de dire que la photo date de 1977 au plus tôt.

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On retrouve ici la frimousse de Sandy, en couleur. Le voisin moustachu n’a visiblement pas trop l’air ravi de se retrouver au côté d’une fille sur la grille.

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Encore une CB400 supersport female,  pilotée par Lynn Nathan Samick

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ô surprise, une Suzuki GT 250 K derrière une RD 250? 350? les décos étaient identiques. Ce qui est sûr c’est que Suz et Yam sont des millésimes 1973. Ndr : ma 1ère moto achetée neuve c'était une GT 250 K    d'où l'affirmation!

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On constate que les Yam RD trustaient les plateaux amateurs US de moyennes cylindrées. Il y avait pas mal de courses dites d’endurance, d’une durée pouvant aller de 45 minutes à 6 heures. Plus les courses étaient longues plus les 400 Honda pouvaient combler leur déficit de puissance avec une consommation bien moindre que les gloutonnes 2 temps. C’est sans doute pour cela que l’on voit beaucoup moins de 3 cylindres Kawa, 250 S1, 350 S2, 400 S3/KH . Elles sont loin de dominer en nombre comme chez nous du temps des coupes 4 saisons puis Promosports. Aux Etats Unis il y avait pléthore de catégories, la catégorie Production 410 (puis 430) permettait au Yam RD 350 d’être kitée en 375. Et celle des café racers les voyaient équipées de détentes et autres pièces moteur de TR.
Alors qu’en France les concurrents de la coupe Kawa pouvait aussi participer en catégorie 500 promos. Un avantage certain pour favoriser l’achat d’une Kawa 350/400 face aux Yam 350. Plus tard l’arrivée de la 350 RDLC renversera le marché pour la même raison.


Sur ce cliché daté de 1974 on aperçoit une 350 S2 A # 15 (frein à disque, la 250 S1 A avait encore un tambour) équipée de détentes. Autorisés pour la catégorie café racer. Ambiance typique 70’s, les amateurs récupéraient des lots de TD et TR délaissées par les pros, qui basculaient en TZ.

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D’autres photos pour l’ambiance des courses amateurs aamrr , en France les J7 remplaçaient les Van Chevrolet    

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on aimait bien le départ type Le Mans pour les course d'endurance

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Profitant de ses connaissances en couture et confection, Patty confectionna leurs propres gants et combinaisons en cuir. En ne lésinant pas sur la qualité du cuir, améliorant les protections grâce à leurs expériences vécues, sans compter le soin donné au sur mesure. Motivée pour sauvegarder à la fois la peau de son cher et tendre et sa propre chair tendre (ouais bof)

Vu la qualité de son travail. Le bouche à oreille des paddocks faisant effet, elle fut sollicitée pour équiper les concurrents, les plus aisés, majoritairement équipés par les marques Bates, Vanson, n’avait pas beaucoup de choix et en avait marre de se retrouver sur la grille au côté de concurrents habillés à l’identique. Pour les plus fauchés, les cuirs de mauvaise qualité ne résistaient guère aux chutes et les blessures gâchaient vite la saison. D’autant que le climat bien moins clément que la Californie concentrait la majorité des courses sur la courte période.

C’est ainsi que démarra l'entreprise Perron Leathers, détenue conjointement par Patty et Barry.

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Peu à peu les ventes décollèrent, et ils se lancèrent aussi dans la fabrication à destination des motards lambdas. Ils investirent dans un camion semi-remorque, qui servirait à la fois pour trimbaler bécanes et outillage de Barry de circuit en circuit, mais aussi à Patty d’assurer aux pilotes clients un service après-vente efficace, permettant de réparer leurs équipements abîmés aux essais pour la course du lendemain. Et aussi une extension de leur commerce. La sympathie du couple fit que leur camion devint rapidement un repère dans les paddocks aamrr , où l’on pouvait facilement se retrouver.

Patty et Barry, au fond le camion avec leur logo. Patty abandonnera bientôt la piste, restant dans le paddock pour assister Barry et s’occuper du S.A.V. à plein temps .

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Patty, Barry et de dos une amie du couple, Janet Penfield, elle aussi pilote amateur et compagne de pilote.

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Le niveau de pilotage s’améliorant d’année en année, certains clients obtinrent de bons résultats et furent privilégiés, puis sponsorisés par Perron Leathers.

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Parmi eux, deux joyeux drilles du paddock aamrr (à qui on hésiterait à acheter une bécane d’occase vu leur dégaine au premier abord).

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A gauche Kurt Lentz, qui participa malgré lui à la bonne réputation de solidité des cuirs Parron. Pilote agressif, il tâtait souvent le bitume et ses gamelles spectaculaires lui valut le surnom d’ambu-Lentz vu le nombre de fois où il terminait à l’infirmerie. Lorsqu’il réussissait à rester sur 2 roues il avait de bons résultats. Notamment en 1983 où il finissait 6ème des 200 miles de Daytona sur sa TZ750 (1er vrai privé, derrière les pilotes usines ou semi usines comme le 5e, Dave Aldana).
NdR : les pitlaineux fans de Kawasaki triples se souviendront de son H2R, usine ex Baumann, qu’il avait ensuite modifiée avec une version maison du bras oscillant Fubar.

A droite, Dave White. Propriétaire d’un Truck Stop (relais routier) ouvert en 1970 avec sa femme Peggy qui tenait le restaurant. Situé sur l’autoroute I-81 à Raphine en Virginie, il en fit l’un des plus importants relais poids lourds de la côte Est. Dave était un fan absolu de moto, il s’auto sponsorisera (Union 76 est une marque US de stations service carburants) pour rouler en TZ 250,350 et 750. Quand son entreprise lui prendra trop de temps il soutiendra de nombreux pilotes cotoyés à l’aamrr en leur offrant motos et sponsoring.

Les pilotes de notoriété du team Perron Leathers les plus fameux étaient la paire de potes du Connecticut, Mike Baldwin et Richard Schlachter.
Mike remporta le championnat AAMRR en 1978, laissant à Rich' les éditions 1979 et '80

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Mike sur la Ducati NCR préparée par Reno Leoni (chapeau) et l'inséparable Rich'

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Mike et le gourou de la mécanique-journaliste Kevin Cameron

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Tiens ce mec aux lunettes de soleil me dit quelque chose?  

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Les gars du Connecticut en bonne compagnie

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Autre figure du team Perron, Richard Chambers était un employé du Truck Stop 76 appartenant à Dave White. Une anecdote assez savoureuse;

Un jour le boss Dave White convoqua l’employé Richard C. lui disant qu’il avait une mauvaise et une bonne nouvelle pour lui. A lui de choisir. Richard demanda à Dave d'entendre d’abord la mauvaise nouvelle. Dave lui répondit "vous êtes viré!".  A son employé choqué et ébranlé, Dave lui demanda s'il voulait entendre la bonne nouvelle. "Ça ne peut pas être pire, allez-y"  "Vous allez maintenant être payé seulement pour faire des courses de motos pour moi ».

Rich' menant le peloton du Superbike Daytona 1982, dossard #76 et combi Perron, imposé par le boss

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Lorsque Rich' mettra fin à sa carrière, sa TZ750 sera exposée longtemps dans le hall d'entrée du truck stop jusqu'à sa vente en 2001, date du décès de l'épouse de Dave, qui la rejoindra en 2003.  

https://www.whitestravelcenter.com/about-us

Rich' Chambers devant une photo de lui sur la TZ750

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Mike Baldwin en 1979, il restera longtemps fidèle à Perron une fois devenu un vrai Pro

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Barry Bordner à Daytona 200, 1980

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où il se prit une bonne gamelle en 1981 qui eut immédiatement une retombée publicitaire.

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Il mit un terme à sa carrière de pilote à la fin de cette année ‘81 pour se consacrer uniquement au business et à sa famille, Patty, devenue Mme Bordner allait mettre au monde leur fille.
Ils ont aussi un garçon. Qui a décidé de garder leur logo à vie en hommage à ses parents.

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L’entreprise cédée à un de leur filleul, Patty et Barry sont maintenant revenus à Northfield pour leurs retraites.

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Who's next amazone ??  Wendy Epstein

Excellent tout ça ! Bravo

Excellent! J'adore!Encore,encore !!

spyderman 32 a écrit:

Excellent! J'adore!Encore,encore !!

Pas mal les PILOTESSEeeeeeeS
Si elle cherche un mécanicien je suis libre

Très intéressante cette plongée dans les courses et anecdotes US de dans l'temps Merci Michel
Et poser le White's Travel Center (devenu un empire) de Dave White sur une carte ...
et on se met à rêver d'horizons transatlantiques (pas vous ?)

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1976. Les temps changent pour la considération des femmes dans la compétition moto américaine. L’article de Cycle World de décembre 1976


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traduction gogol.

Dans une récente édition de son bulletin d'information, la Western/Eastern Roadracers' Association a fait l'une des déclarations les plus sensées à ce jour sur le rôle des femmes dans les courses sur route. Étant donné que le sport dépend davantage de la puissance cérébrale et de l'expérience que de la taille physique ou de la force brute, un grand nombre de cavalières compétentes ont émergé au sein de la WERA.
Mieux encore, WERA accueille les femmes de tout cœur et offre l'assurance aux autres femmes intéressées "qu'elles seront acceptées comme des égales sur la piste et ne seront pas obligées de courir dans une catégorie spéciale qui implique un moindre degré de capacité de conduite. Les femmes ont deux bras et deux jambes, tout comme nous les gars, et ces éléments, plus quelques cellules cérébrales fonctionnelles, sont tout ce qu'il faut pour faire du Roadracing.
Pour prouver son point de vue sur la compétence des coureuses, WERA cite les récentes performances exceptionnelles de Liz Wemmet et Kathy Teague. Wemmet a remporté la course de qualification de la classe Open Street au Pocono Eastern Divisional Championship cette année sur sa BMW (Ndr : R90/S), et Teague a battu 20 concurrents masculins pour remporter la catégorie 200 GP de la finale WERA, région Midwest, à Indianapolis.

Aucune image de Liz Wemmet et Kathy Teague. En revanche j’aime à penser que Liz et sa BMW R/90S figurent sur cette photo, vu qu’elle courait en championnat aamrr.

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Un arrêt sur image pour une explication du terme Powder Puff employé dans le titre de l’article de Cycle World. Particularisme américain.

Traduit littéralement cela donne « houpette », accessoire typiquement féminin utilisé pour se poudrer le visage en tapotant le poudrier. Dans la culture américaine cette expression fait référence à une compétition exclusivement féminine, voire une épreuve d’un sport considéré bien masculin acceptant les femmes.

L’expression découle des années folles. Après la grande guerre les pionnières de l’aviation étaient des aventurières qui rivalisaient avec les hommes en acrobaties, en records d'altitude et de vitesse. Et devaient se battre pour avoir le droit de faire partie du monde de l'aviation, dominé par les hommes.
En 1929, une course aérienne exclusivement féminine fut organisée pour rallier Santa Monica, Californie à Cleveland, Ohio. (4.440kms). Parmi les dix-neuf concurrentes, Amelia Earhart qui jouissait d’un immense prestige (comparable à Charles Lindbergh ou Jean Mermoz chez nous)
L’épreuve eut un grand retentissement dans la presse et les radios US. Parmi les commentateurs, l’humoriste Will Rogers, très populaire à l’époque, la baptisa ironiquement The Powder Puff derby. La course de celles qui se poudrent le nez, en contradiction totale avec les conditions de vol de l’époque, les pilotes étant exposés aux éléments et placés juste derrière le moteur. Mais lorsqu’ils descendaient de l’appareil, maculés d’huile moteur et de poussières, on pouvait dire qu’ils étaient maquillés. D’où le bon mot, teinté d’un sexisme de bon aloi à cette époque.

L’expression fut reprise dans les années 30 pour des épreuves sportives universitaires. Et passa peu à peu dans le langage populaire. Ici elle est mise à la sauce moto pour désigner les compétitions off road réservées aux jeunes femmes. Il est dit que le championnat AMA Powder Puff commença en 1968 avec le moto cross Hopetown GP, Californie, qui réunissait 20 concurrentes.

Un peu de sociologie à deux balles, documentée par des photos des pubs et magazines US. Dans les années ’60 ’70 les Etats Unis, surtout la Californie, était l’épicentre du séisme qui avait secoué le monde de la moto, avec un tsunami japonais qui a englouti les industriels européens.  L’invention de la moto loisir a permis aux teenagers de la middle class US de se ruer sur des petites cylindrées, proportionnées, pour que les chères têtes blondes (guère blacks ni chicanos) puissent dépenser leur argent de poche.
Les parents voyaient cela d’un bon œil. On prenait le pick up familial, on jetait les gosses et leurs bécanes dans la benne - ok pas les mômes - et on allait se défouler en famille et entre potes dans un coin de campagne, de désert, de plage. On participait à des compétitions Powder Puff à l’ambiance kermesse, barbecues, bières ou sodas selon l’âge. Avec quelquefois 20 catégories les gamins, gamines, pouvaient ramener une des 60 coupes ou trophées offertes.

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C’est l’âge d’or de la moto off road aux USA . Pour les constructeurs de motos, une paire de pots relevés et le tour est joué. Ducati leur fera même un modèle Scrambler, Yamaha innovera avec une gamme trail bike léger à moteur 2 temps. Une période de rêve pour les boomers (de cauchemar pour Sandrine et Greta). Puis apparaissent les réglementations restrictives sur les émissions des moteurs 2 temps et le bruit, la disparition des circuits sous la pression des promoteurs immobiliers, l’interdiction d’accès aux espaces naturels. Qui deviendront un cauchemar pour les constructeurs (le rêve pour Sandrine et Greta), qui se tourneront vers le marché européen dans les années 80, puis asiatique.

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Sympa le Paddock  

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Presque toutes les amazones présentées dans ce topic ont débutées la compétition moto en Powder Puff Nationals. Véritable pépinière de championnes AMA en moto cross, Dirt Track , Baja - course dans le désert. (Comparable au trophée mini vert chez nous quelques années plus tard).

Une fois l’interdiction levée par l’AMA pour accéder à la catégorie PRO en 1972 (merci Debbie Selden et Kerry Kleid). Les jeunes femmes qui basculèrent ensuite en Road Race furent très peu nombreuses.

A tel point qu’on peut compter sur les doigts d’une seule main celles qui ont obtenue une licence AMA PRO Road Race catégorie Expert à la fin des années ‘70.

A suivre les portraits de ces trois pionnières ;

Wendy the Badass, Carter the good looking epicurean and Gina the fastest married woman on two wheels.
(Wendy la dure à cuire, Carter la charmante épicurienne et Gina la femme mariée la plus rapide sur deux roues)

(Gaffe, pas mal de tes Powder Puff sont devenus Power Duff. Ou ai-je raté quelque chose ? Je me souviens des classements Powder Puff dans Cycle News - ceux sur lesquels je ne risquais pas un cil.)

quand, même, ce nom de matterhon donné à une montée impossible prouve que quelquepart au fond de la brousse américaine y'avait un crotteux un peu dégrossi - le Matterhorn c'est le Cervin, réputé la plus difficile à gravir des montagnes des Alpes, faut déjà une certaine culture alpinistique pour y penser ...

bubu a écrit:

quand, même, ce nom de matterhon donné à une montée impossible prouve que quelquepart au fond de la brousse américaine y'avait un crotteux un peu dégrossi - le Matterhorn c'est le Cervin, réputé la plus difficile à gravir des montagnes des Alpes, faut déjà une certaine culture alpinistique pour y penser ...

Et apparemment, eul'bubu pense que les crotteux mal dégrossis ont transhumé de la brousse américaine pour installer leurs pauvres pénates sur pit-lane.
Tous avec moi : bouh, bubu !