[Oldies] Barry Sheene et James Hunt (parallèle entre 2 grands Champions des années 70)

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Rassurez vous, je ne vais pas vous raconter ma vie, mais figurez vous qu'hier je suis allé assister à la projection du récent film de Ron Howard : "RUSH".
En dehors du fait que j'ai apprécié ce long métrage, j'ai voulu en savoir plus sur la personnalité de ce Champion atypique de Formule 1, James Hunt, en allant fouiller sur internet.
C'est là que j'ai découvert, par hasard, cette vidéo étonnante qui fait un parallèle entre les parcours de James Hunt et Barry Sheene, deux Champions du Monde attachants et médiatiques, l'un en Formule 1, l'autre en Moto.
Cà dure environ une heure, c'est en anglais, il y a entre autres beaucoup d'images inédites, des commentaires de Stéphanie Sheene et Maggie Smart (la soeur de Barry) pour ce qui concerne le volet moto...  
Voilà le lien, régalez vous !

http://silodrome.com/when-playboys-ruled-the-world/

 Hmmmmm...... J'ai bien suivi à l'époque la carrière de James Hunt ( je m'intéressais autant au sport automobile quà la moto dans les années 70....ça n'a pas duré ) et je sais qu'aujourd'hui les anglais aiment bien faire ce parallèle entre leurs deux derniers grands champions populaires en sports mécaniques . Mais bon, ce qui me gène un peu c'est que le parallèle est fait essentiellement sur l'aspect "people" des personnages, plus que sur leur personnalité profonde - et en particulier sur l'aspect "whisky, cigarettes et p'tites pépées" qui est un peu réducteur à mon sens. Et on ressort systématiquement l'histoire de cette soit-disant soirée de débauche dans un grand hotel de Tokyo, la nuit précédant le GP du Japon 76 au cours duquel Hunt allait remporter le titre mondial, pendant laquelle les deux compères auraient "honoré" un équipage au grand complet de British Airways ( enfin, les hôtesses, pas nécessairement les stewards et pilotes...) . Donc, une vision quand même un peu partielle des personnages.

Ce qu'ils avaient en commun, c'est certain, c'est un charisme naturel incontestable ( Stu Avant, un de ses "collègues" de l'époque , m'a dit a propos de Barry : "on pouvait l'aimer ou pas, mais ce qui est incroyable, c'est que dès qu'il entrait dans une pièce, il illuminait la pièce " ( "he would light up the room" ) . Et puis, bien sûr, leur goût pour la fête et les jolies filles.

Mais en dehors de ça, leur approche de leur métier était quand même différente - et c'est sans doute en partie lié à leurs origines sociales. James Hunt était issu de la (très) bonne bourgeoisie anglaise, un pur produit du systéme des "public schools", et avait une approche plutôt "dilettante" de son métier : il avait évidemment un excellent coup de volant, sans quoi il ne serait jamais arrivé au plus haut niveau, mais il devait quand même toute son ascension jusqu'à la formule un au soutien financier d'un aristocrate excentrique, le fameux Lord Hesketh. Ce qui lui a permis ensuite d'intégrer l'écurie MacLaren et de devenir champion du monde. Mais si on peut en croire la nombreuse littérature le concernant ( je parle des magazines d'époque et de certains livres "sérieux", car il y eu un peu n'importe quoi d'écrit à son sujet, par des écrivains "people" précisément) ce n'était pas vraiment un acharné du boulot ou de la technique.

Barry, lui, était issu d'un milieu beaucoup plus populaire, et a été élevé a l'école de la rue et de l'atelier de son père. Et, sous ses dehors de joyeux drille, c'était un gros travailleur qui a géré sa carrière de façon extrémement professionnelle. (pendant  ses années courses, mais aussi après ...) Je vais encore citer Stu Avant, je suis désolé mais je n'ai pas d'autres "collègues" de Barry dans mes relations, qui a séchement repris sur un commentaire de photo sur facebook un gars qui avait qualifié Barry de "wanker" ( branleur in english) en lui disant que Barry avait sans doute des coté désagréables, mais qu'il était tout sauf un "branleur" et que c'était le plus grand professionnel qu'il ait cotoyé pendant sa carrière de pilote .

Désolé, je n'avais pas l'intention d'écrire une tartine au départ, mais j'avoue que ce genre de sujet un peu caricatural me met mal à l'aise .

Des tartines comme celle la, on (je) en redemande!  

Merci philippe7, c'est comme ça les bons posts  

Il faut dire qu'à l'époque, avoir un veste "Bell Helmets" rouge comme ça, c'était une de mes ambitions profondes

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En 79  Barry essaye l'Arrow de J Mass
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Ces deux la s'appreciaient beaucoup aussi...Memes origines sociales..meme approche de la course...
James sera un des porteurs du "coffin" de Mike lors de ses obsèques....
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philippe7 a écrit:

 Hmmmmm...... j'avoue que ce genre de sujet un peu caricatural me met mal à l'aise .

Oui, Philippe, je comprends tout à fait ce que tu peux ressentir, toi qui as connu personnellement Barry et qui as eu la chance de tisser avec lui des liens d'amitié.
Sa vraie personnalité n'est assurément pas celle que nous renvoie ce court métrage digne des tabloïds anglo saxons et crois bien que je n'en suis pas dupe.
Mais, positivement, en dehors d'un certain intérêt pour les images d'archives, ce qui m'a frappé chez ces pilotes, c'est leur joie de vivre sans retenue leur existence au présent, sans se soucier des lendemains, c'est leur extraordinaire volonté d'être les meilleurs, quels que soient les risques, et c'est aussi la sympathie qu'inspirait leur (apparente) joyeuse insouciance.
De grands Champions "à taille humaine" en quelque sorte comme le furent également, en autres, Mike Hailwood ( Merci Pierre "Phil Read" de nous le rappeler) ou Bill Ivy...
Leur existence fut trop courte mais tellement intense !
Et des décennies plus tard, on les regrette et les admire encore.

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https://i.servimg.com/u/f75/17/86/21/71/hunt_e10.jpg

on y retrouve celle avec Mike

je n'ai pas encore regardé ce docu, je le ferai chez moi à tête reposée , mais vous vous en doutez je n'aime pas l'idolâtrie - par principe on s'abstient de donner les mauvais côtés d'une star, mais ils existent toujours - barry n'était pas un saint, et sa relation avec hunt, par exemple illustre bien sa façon de rechercher la lumière - était-il pote avec lui, comme il l'aurait été avec georges harrison ? ce dont je suis sûr, c'est qu'il recherchait leur compagnie pour profiter de leur aura et renforcer la sienne - bien que je puisse me targuer d'avoir figuré parmi ceux qu'il estimait être ses vrais amis, je crois que la boutade " un anglais n'a pas d'amis, il n'a que des intérêts" était applicable à beaucoup de ses relations - patrick fernandez qui l'a bien connu et lui est reconnaissant de beaucoup de choses dit toujours de barry en rigolant "quand tu lui demandais l'heure, il te la donnait fausse" - malgré mon affection pour barry, malgré quelques bons rodéos qu'on a fait ensemble, son côté clébard m'a souvent gêné, surtout lorsqu'il a pris de l'âge, car ses obsessions sont devenues lourdingues - mais tout ça n'a jamais vraiment altéré le plaisir de le connaître et de le côtoyer - il avait une rare capacité à être attentif aux autres, et ça c'est précieux ...

damienfollenfant a écrit:

Oui, Philippe, je comprends tout à fait ce que tu peux ressentir, toi qui as connu personnellement Barry et qui as eu la chance de tisser avec lui des liens d'amitié.

Merci Damien, c'est sympa , mais..."connu personnellement", oui, "tisser des liens d'amitiés", c'est un peu (beaucoup) exagéré ( hélas .... ) J'aurais bien aimé, mais de toutes façons la vie ne nous (ne lui) en a pas laissé le temps. J'ai quand même un regret, c'est de ne pas avoir accroché quand il m'a demandé une fois ou deux si il n'y avait pas "des affaires" à faire en Nouvelle-Calédonie .... Barry investissait beaucoup d'argent dans des "murs" de locaux commerciaux , essentiellement dans les grandes villes australiennes, peut-être souhaitait-il diversifier un peu ses placements. J'ai été trop honnète, je lui ai déconseillé d'envisager des investissements ici compte tenu du climat économique très aléatoire et des incertitudes sur l'avenir institutionnel du pays.... des fois, je me dis qu'il me tendait une perche que je n'ai pas saisie, que si je l'avais fait j'aurais pu être son fondé de pouvoirs ici, voir même son associé...vous imaginez un peu ?

Bon, revenons sur terre, en tous cas ce que je retire des brefs moments que j'ai partagés avec lui, et c'est vraiment ça l'essentiel, c'est que Barry ne m'a pas décu par rapport à l'image que je me faisais de lui. Les britons ont un dicton qui dit "you should never meet your heroes", en gros il vaut mieux ne jamais faire la connaissance de ses idoles, car on a de très fortes chances d'être décu. Ca n'a vraiment pas été le cas, et ce, comme le dit bubu ci-dessus, en raison de sa capacité extraordinaire d'attention et d'écoute même vis a vis de ses tout simples fans. Je l'ai déjà écrit sur Bike70, mais ce qui m'a interpellé au moment de sa mort, c'est le nombre incroyable de témoignages de fans qui avaient, un jour, eu l'occasion d'approcher Barry : et à tous, il a laissé le souvenir d'un moment unique au cours duquel il leur a réellement prêté attention, et s'est vraiment interessé à eux.  Et je ne pense pas que c'était par calcul, mais simplement sa vraie personnalité qui s'exprimait ainsi. Barry aimait qu'on l'aime, mais il donnait en retour !

J'aimais bien ces deux mecs là......Le reste......
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harrison était venu voir barry au paul ricard pour le gp de france 77 je crois, mais il avait été très discret - je connais quelqu'un qui a fait des photos d'eux ensemble, faudrait que retrouve un moyen de le contacter car j'ai perdu ses coordonnées depuis longtemps - je sais qu'il a un blog où il parle de choses et d'autres, parfois de moto, son prénom c'est nöel, si par hasard il nous lit ...

Je suis allé voir Rush, je confirme c'est très bon.
Même les non-fanatiques de F1 passent un bon moment

Une émission de TV faite par Barry Sheene "this is your life", on y voit ses parents, sa femme et beaucoup de pilotes et Georges Harrison.

Quand je vois les fringues de l'époque ça me fait tout drôle!

https://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=bvHoqfpaI4U

ravi je suis ravi que tu aies mis ce lien car je n'avais jamais vu cette émission et j'en ai toujours eu envie - quand on l'analyse c'est assez incroyable : la télé déplace tous ces gens pour très peu de choses : hailwood est venu de nouvelle zélande pour dire trois mots, une anecdote de peu d'importance, et en fait sauf dans une ou deux interventions comme celle de don bulto on n'apprend rien d'intéressant mais ça brasse du pipole tout ça, c'est fort de rassembler autant de beau monde pour un aussi maigre résultat - les fringues d'époque sont effectivement impressionnantes - je me suis bien amusé de voir que maggie a raconté l'anecdote du jour où elle a déguisé barry en ballerine avec un tutu rose et si vous l'observez bien vous verrez qu'il n'est pas très content qu'elle raconte cette histoire - cela dit c'est un beau document d'époque, la robe d'iris (sa mère) est incroyable et celle de stephanie est pas terrible non plus - ce genre d'émission servait autant à glorifier quelqu'un qu'à dire "voyez ce que la télé est capable de faire" et effectivement , faut le faire ...

La tête de Giacomo à la fin de l'émission ne sachant pas quoi faire et que dire au milieu des 2 rangées d'invités, VR a plus d'aplomb devant la caméra, me semble t il. Autre temps autre mœurs.

mets toi à la place d'ago : il est resté planté devant un écran de contrôle en coulisses pendant la durée de l'émission et il sait qu'il va juste avoir le temps de dire trois mots, ça doit le gonfler et il n'a qu'une envie , que ça se finisse pour qu'il puisse recommencer à discuter avec son pote hailwood - mais c'est vrai qu'aucun d'eux n'est très à l'aise devant la caméra, pas même barry qui a encore des progrès à faire ... compare les à harrisson, qui a l'humour et le recul pour rester plus décontracté