Nanou for ever

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Le Mans 70, avec Hailwood


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750


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Nanou Mandracci et Jack ...Ph Jan Burgers

philwood a écrit:

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750

Une idée de qui que quoi donc où ? (Et quand, 'türlich.)

philwood a écrit:

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Nanou Mandracci et Jack ...Ph Jan Burgers

Entre Mandracci et Findlay je crois reconnaître le journaliste et ex pilote Roberto Patrignani

oui, bravo, Roberto était team manager de Suzuki Italia, grand copain de Jack et Nanou
sinon Jack chauffant sa 750 ça doit être à Brands Hatch

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Entre Lacombe et Gary


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Imatra 74, Nanou et Marc.


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Mugello 76

j'ai découvert cette personne dans le film le cheval de fer, je constate qu'elle a été une personnalité importante de la moto certes, et par vos témoignages bien plus encore.
Je me joint à votre peine.

je viens de rentrer de Nice - cérémonie très intime ce matin, une majorité d'amis de l'association des aveugles qui l'hébergeait, un neveu et ses amies fidèles, dont Gilberte qu'elle appelait "ma secrétaire"mais qui était bien plus que cela, et Djamila, sa voisine du dessus. Ces deux là ont été auprès de Nanou sans cesse depuis fort longtemps. Il y avait aussi des chauffeurs du service Mobil'Azur, le service de transport des handicapés dans cette agglomération. Au fil des années, à force de l'emmener à la plage ou faire des activités diverses ils s'étaient liés d'affection avec elle - nous étions peu de "motards", mais à ma grande surprise Christian Estrosi nous a rejoints, il tenait absolument à être là, en relative discrétion (c'est quand même le maire de cette grande ville)- j'ai d'ailleurs appris au passage que c'est lui qui a créé ce service Mobil'Azur lors de son premier mandat il y a déjà longtemps. Je pense d'ailleurs que Nanou ne le savait pas. Tous ces amis étaient incroyablement curieux du passé "continental " de Nanou dont ils ignoraient tout, jusqu'à l'existence du film. Sacrée Nanou, elle avait établi une cloison quasi étanche entre sa vie à Nice et sa vie antérieure. Et quelle unanimité sur son courage, sa gentillesse et sa drôlerie ...
Mais j'y reviendrai, patience....

Bonjour tous. Je découvre votre forum grâce ou à cause de la disparition de Nanou. Je suis très attristé comme beaucoup je pense. Je l'avais au tel toutes les semaines depuis maintenant 12 ans. Une femme merveilleuse, pleine de courage et qui positivée même dans la douleur.

Je suis allé lui rendre visite plusieurs fois dans son petit appartement à Nice. Elle me manque déjà. Habitant dans le nord et travaillant, je n'ai pas eu la chance de Bubu d'être ses côtés pour son dernier voyage. J'espère que tu pourras m'en dire un peu plus...

j'apellerai pas ça une chance ... j'ai tout dit de cette journée en fait - je vais reprendre mes souvenirs avec Nanou sous peu

Je suis content de faire ta connaissance. Je sais que Nanou avait beaucoup de connaissance dans le monde entier. Mais je n'ai jamais conversé avec ses ami(e)s proches.

bubu a écrit:

Tous ces amis étaient incroyablement curieux du passé "continental " de Nanou dont ils ignoraient tout, jusqu'à l'existence du film. Sacrée Nanou, elle avait établi une cloison quasi étanche entre sa vie à Nice et sa vie antérieure. Et quelle unanimité sur son courage, sa gentillesse et sa drôlerie ...
Mais j'y reviendrai, patience....

Elle n'avait pas besoin "d'avoir été" pour
continuer d'être . Je ne l'ai jamais rencontrée,
mais ç'est l'idée que je me suis fait d'elle, et
depuis longtemps . Sacrée personne qui s'en va .

Bonjour Bubu, êtes vous Jacques Bussillet? Si oui excusez moi je n'ai pas fait le rapprochement hier.

Philenthesis a écrit:

Bonjour Bubu, êtes vous Jacques Bussillet? Si oui excusez moi je n'ai pas fait le rapprochement hier.

Hooooooo oui c'est bien lui

hélas, doivent penser certains !!!

je vais reprendre mon récit - donc 1969 , Jérôme Laperrousaz tourne Continental Circus, mais c'est une année noire pour Findlay. 1970, Jack réémerge, repart avec une 500 Seeley qu'il transformera en fin de saison en y mettant un moteur de 500 Suzuki. Moi je commence mes premiers reportages avec François Beau, Nanou nous dorlote comme elle a dorloté Lacombe avant nous, tout va pour le mieux dans le meiller des mondes. L'année 71 se passe, à l'automne je vais au salon de Milan et je reste une bonne semaine chez Jack et Nanou, dormant dans un clic-clac et visitant régulièrement Fontana et Menani chez qui Jack allait souvent. Mais je fais très peu d'images, comme chez Sheen à la même époque d'ailleurs. Donc j'ai du mal à vous illustrer ça.
Ulster 71 (on se gelait les roubignolles)

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je sais plus si j'ai montré celle là, en tout cas je la retrouve pas
Barcelone 70 avec Daniele Fontana


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bubu a écrit:

hélas, doivent penser certains !!!

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.

Jack a remporté le GP d'Ulster 71 en 500, sa première victoire en GP, bien gagnée sur une moto construite de ses mains, je réalise que son apogée commence mais on ne s'en rend pas du tout compte.
Début 72, le film Continental Circus sort en salles ....

Et là, y’a un paradoxe : Nanou, qui tout au long des années 60 a plus que largement contribué à bâtir la légende de Findlay va d’un seul coup devenir l’inverse, à savoir qu’à partir du milieu des années 70, Jack qui a maintenant vingt ans de Continental dans les pattes va y perdre du lustre, devenir « old Jack », appellation auparavant dévolue à Ahearn (un aussie comme lui), surnom qu’il détestait absolument. Le paddock est envahi de petits jeunes et surtout de jeunettes, et le coup de vieux de Findlay est amplifié par le fait que Nanou a dix ans de plus que lui (l’ostracisme envers les femmes plus âgées dans un couple n’a d’ailleurs pas changé, on en a un bel exemple aujourd’hui, encore un combat que les femmes n’ont pas fini de mener). Bref, de madone des paddock elle devient presque matrone, a droit à quelques plaisanteries douteuses, c’est pas simple tout ça. Car entretemps il y a eu le film Continental Circus, où Findlay passe pour un anti-héros malheureux et malchanceux tandis que Nanou lui a volé la vedette, ce qui ne doit pas surprendre, mais, dans le fond, elle n’en sort pas plus grandie que lui. C’est cruel pour tous les deux, Jack détestait ce film, Nanou était plus nuancée mais leurs avis se rejoignaient quand même : «  Laperrousaz donnait une bien mauvaise image d’eux et du Continental Circus. »
Et pourtant, autre paradoxe, Continental Circus, tourné en 69,  apparu en salles début 72, les a sortis de l’anonymat, et l’un et l’autre sont quasiment des stars lorsqu’arrive le Moto Festival à Rungis en octobre 72. Point culminant de leur gloire et de leur popularité, Rungis va aussi être le début de leur fin pour tout un tas de raisons. Le Tout-Paris se presse pour voir Findlay, on parle de lui partout avant le festival, parce que Sylvain Sanchez l’organisateur a fait les recos et toute la promo et la pub pour Rungis avec lui, toute la grande presse parisienne en a parlé, c’est un véritable tourbillon de réceptions, de cocktails, d’hommages.
Ce point culminant coïncide aussi avec le moment où Nanou cesse d’être la reine du paddock. Un paquet de petites nouvelles vient d’y arriver et un autre couple mythique émerge, Jarno et Soili.  Nanou m’a souvent dit que si dans le film on la voit avec quelques tenues extravagantes c’est parce qu’il fallait qu’elle défende son pré carré face à cette arrivée massive de jouvencelles. D’ailleurs, je peux le dire, à ce moment-là, elle n’appréciait pas particulièrement Soili, pas intuitu personae, mais parce que le clan des nordiques, qui fut le premier vivier des petites mignonnes, est venu bousculer l’ordre du Continental, dont les vieux routiers n’appréciaient guère ces jeunots qui leur faisaient concurrence, bien aidés par l’arrivée des Yam client ultra compétitives. En une saison on est passé des difficultés pour avoir une bécane performante, chère à l’achat, qui devait passer par les pattes d’un tuner, pas donné non plus,  à l’arrivée d’une moto qui en sortie de caisse était capable de gagner un GP ou en tout cas d’emmener son pilote, même débutant, sur le podium. Une bascule d’un monde à l’autre s’est donc opérée au début des années 70, qui furent aussi marquées par l’arrivée massives des pilotes Français, et de leurs copines….  Bref, en 72, au moment de Rungis, le couple Nanou-Jack a pris un sérieux coup de vieux.

Jack et Nanou avec leur toutou lors des recos à Rungis - en la postant je me dis que cette image est tout un symbole (Nanou porte une perruque)


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Le dimanche soir après les courses au milieu des halles à Rungis, la fête et finie. Toute cette presse, tous ces people vont oublier Jack et Nanou aussi vite qu’ils les ont portés au pinacle. Et surtout, dans la nuit de ce dimanche funeste, un drame se joue dans le paddock tandis que Jack et Nanou sont à une réception en leur honneur en ville.
La mère de Jack était venue spécialement d’Australie pour les voir, et elle dormait dans le paddock avec eux. Donc le soir des courses, tandis que Jack et Nanou n’étaient pas là, elle s’était couchée mais en début de nuit elle a senti une odeur de brûlé dans la caravane. Elle a vu de la fumée sortir d’un lit repliable contre la paroi. En fait, une loupiote était restée allumée, elle s’est mise à chauffer le matelas en mousse et il y a eu combustion. La vieille dame est sortie de la caravane, est allée réveiller Bille Nelson et Dave Simmonds qui étaient juste à côté. Simmonds a vu la fumée, il est allé chercher une bassine d’eau et est rentré dans la caravane. A ce moment là il y a eu un appel d’air, et les gaz dégagés par le matelas mousse se sont enflammés d’un seul coup. Dave était en slip, hélas, se retrouvant au milieu du front de flamme il a été brûlé au troisième degré sur tout le corps, il en est mort deux jours après à l’hôpital de Clamart. La caravane a entièrement brûlé.
Ce drame a bien sûr beaucoup affecté Jack et Nanou. Ils avaient le coeur solide, ils étaient de nouveau dans le paddock début 73. Mais la fin de leur histoire approchait. D’abord parce que la carrière de Findlay commençait à s’étioler, même s’il fut officiel Suzuki cette année là et la suivante, avec une victoire au TT, et qu’il remporta le championnat de F 750 en 75. Ensuite, Jack le discret était un beau cavaleur et ça s’est bien amplifié à ce moment là. Nanou m’a dit un bon nombre de fois « ça m’a pas trop changé de perdre la vue, j’avais si souvent fermé les yeux ».
Donc inévitablement ils se séparent pour de bon fin 78 quand Jack arrête de courir. Les deux vont se faire discrets un bon bout de temps. Jack est parti vivre avec Dominique Monneret à côté de Paris, concrétisant une liaison déjà ancienne. A Vaucresson, il s’adonne au tennis comme un forcené et coupe quasiment les ponts avec le monde de la moto.
Nanou, elle, a morflé à ce moment là. Elle le dit dans l’article que j’ai publié dans Moto Légende, elle va pouvoir rebondir grâce à un petit capital hérité de son père, auquel elle n’a pas touché depuis vingt ans. Elle s’installe à Nice car elle aime le soleil, mais se retrouve confrontée à une grave maladie des yeux, elle est en train de perdre la vue. J’ai tendance à penser que le choc de la rupture avec Jack y a contribué car, même si elle dit qu’elle s’y attendait et que c’était inévitable, ça lui en a fichu un sacré coup. En perdant Jack elle perdait aussi le Continental Circus qui était sa grande passion, toute sa vie.
(à suivre)

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Cette 750cc MV, c'était une machine d'emprunt ou une machine perso ?

Cette 750cc MV, c'était une machine d'emprunt ou une machine perso ? [/quote]

La seule que j'ai vue c'était à Champtoceaux et elle appartenait à un "décorateur " de Nantes Lionel Bureau...Pratiquement neuve, la rouille ne faisait pas vraiment bon effet....Je crois me souvenir que c'était aussi l'année où chez Maillard il y avait une Guzzi 750 Sport.....

Belles photos originales, récit passionnant (bourré de ces semble-t-il inévitables petites notations hors-sujet qui me font rig-enfin, bref), un grand merci, eul'bubu à nous qu'on a.

Belle histoire émouvante... Merci bubu !

@ Bubu : (à suivre)
Merci !