[WSBK] Portimao 2012

adrien mototribu a écrit:

Je ne sais plus où j'ai cru lire (peut-être ici...) que Crescent aurait un nouveau motoriste : ai-je rêvé?

C'est moi qui l'ai dit.. . Mais j'ai pas parlé de motoriste, mais de préparateur

Ok impec merci Philippe et Crazy j'avais mis l'info dans une case mais pas retrouvé cela en passant Google...

Je croyais par ailleurs que c'était plus récent genre un peu avant l'Allemagne, merci pour la précision, à regarder le tableau de point de Camier depuis la mi saison l'amélioration n'est pas flagrante...

Les a commencé à mi-saison... et a obtenu les résultats plus tard.

@276motorsport Les Troy Corser said on Eurosport that if Crescent Gsxr has bit more power next year it will defo be a title contender!!
Retweeté par Les Pearson

Je reviens sur ce point des week-ends aux performances décroissantes au sens où les CR disent "le premier jour, j'ai roulé vite mais j'ai moins bien roulé les jours suivants car on est allé dans le mauvais sens pour les réglages".

Je trouve cela étrange. Pas étrange que cela arrive, mais étrange que cela arrive si souvent. Et ce, même plusieurs fois dans la saison pour un même team-pilote.

A mon petit niveau (5ème coupe Pirelli Allemagne cette année, par exemple), j'ai toujours été mon propre "préparateur-tuneur", j'ai toujours fait ma propre assistance technique sur les circuits et il m'est arrivé de partir à l'inverse en matière de setup mais pas si souvent et jamais jusqu'au bout du week-end. Alors, je ne suis sans doute pas aussi exigeant que les pliotes de FSBK ou WSS ou WSBK ou MotoGP mais ces teams disposent aussi de compétences et de moyens (acquisitions de données, expériences, abaques...) que je n'ai pas.

Je suis curieux de connaître votre point de vue sur ce point car je ne comprends vraiment pas.

Ma vision des choses:
Les progrès des chronos durant le week-end sont dus aux progrès de l'ensemble pilote/moto.

Quand on est débutant, pas en rythme et que l'on ne connait pas la piste, ces progrès sont plus faciles et constants et masquent les imperfections des réglages de la moto.

Avec un pilote expérimenté, en rythme, le pilotage évolue peu dans le week-end; il arrive rapidement à ce qui est, pour lui, les limites de la moto et qui nécessite de nouveaux réglages.
Ces réglages deviennent alors prépondérants avec des chronos tels que quelques dixièmes peuvent faire perdre ou gagner beaucoup de places sur la grille de départ.

Tu as un trés bon exemple de " non fonctionnement " en 2012 V Rossi => Ducati , pourtant un Team de trés haut niveau ( je croyais ) VR n' a pas toujours eu gain de cause dans ses directions de réglage ou modif. , le même probléme doit avoir lieu aussi dans des Teams étrangers avec des pilotes qui ont du mal à se faire comprendre ( j' ai un exemple , mais ne dirais rien , la saison continue et l' avenir ??????? ) , et , certains Teams que l' on crois assez costauds , ne le sont peut être pas du tout à cause parfois de la non attente entre eux . Un bon Team n' est pas facile à réaliser . Pourquoi dit on => qu' il vaut mieux être seul que mal accompagné .

OK, je comprends mais pourquoi des teams vont si souvent dans le "mauvais sens" en matière de setup au cours d'un weekend?
A moins, qu'ils abusent le langage en disant "en sens inverse de ce qu'on aurait du faire" au lieu de dire simplement "on n'a pas su améliorer les réglages". Votre avis?

Le réglage d'une moto est un équilibre à trouver. On ne s'en satisfait que très rarement, et le but est justement d'aller chercher ses limites, puis de les améliorer pour les repousser, les atteindre, les améliorer, les repousser... Cela se fait avec les réglages châssis, mais aussi avec le pilotage.
Et malheureusement, on peut très vite s'y perdre, car le mieux est l'ennemi du bien.
C'est très compliqué de répondre de manière concrète et complète à cette question, c'est pour ça que je ne vais pas m'y risquer. Mais pour faire simple, le mélange réglages/pilotage/mental est très peu stable :)

Rosenoire, tu peux avoir le metteur au point le plus compétent du monde, mais si le pilote n'a pas un ressenti parfait du comportement de sa moto et une idée précise ce qu'il souhaite, ils auront du mal à trouver des bonnes solutions. Il y a tellement de paramètres qui rentrent en compte et qui changent (pneus, température, humidité, vent, mental du pilote, bitume, performances moteur...) que même si tu rassembles le meilleur pilote et le meilleur technicien, ça n'est pas sur de fonctionner à chaque fois. Et cela prends parfois plusieurs séances à résoudre...

Comment aller dans le mauvais sens?
C'est facile!
Qu'est-ce qu'on cherche?
A aller plus vite et donc à corriger deux défauts majeurs pour cela; le manque de grip l'accél et les entrées de virage.
En améliorant l'un, on peut très bien dégrader l'autre au point que l’ensemble soit moins performant.
Pour compliquer le tout, et cela a été le cas pour Florian à Portimao, les réglages doivent évoluer au fur et à mesure que les temps descendent et s'adapter aux conditions de piste, et c'est encore une source d'erreur.
D'où, nouveau retour en arrière.
Au final, Florian a fait la course avec exactement les mêmes réglages qu'en début de week-end, avec 10° de température de piste de moins et il semble que ce soit principalement cela qui ait pêché au Portugal (ndlr: des morues) .

Qualif en 1'47.367, 1'46.827, 1'47.249, 1'46.221 et course en 1'48.936.
A comparer avec Jules en 1'46.283, 1'46.080, 1'46.127, 1'45.408 et 1'47.416

Soit des écarts de 1.1, 0.8, 1.1, 0.8 et 1.5 en course

Merci pour vos éclaircissements.
Petite précision à propos de mon interrogation : ce n'est pas le fait qu'un ensemble team-pilote (je n'ai pas fait de dichotomie dans mes propos) fasse fausse route en matière de réglages au cours d'un week-end de course et je vous suis sur vos explications. C'est la répétition de ces fausses routes au cours d'une saison pour un même ensemble team-pilote qui m'intrigue.

L'exemple de Marc sur les températures de piste différentes est parlant, ces températures de pistes sont des données exogènes au team ET connues par lui et il est fort probable que ce n'est pas la première fois que le team rencontre ce même cas de figure de données. Alors pourquoi ce type de répétition de fausses routes (j'insiste, je ne parle pas d'une fausse route isolée) très souvent entendues comme explications de résultats inférieurs aux attentes?

Ce qui m'étonne, c'est cette impression de non méthode (je ne parle pas de méthodologie) qui émane de ces commentaires très courants. Soit ces commentaires sont des fausses barbes, soit il n'y a pas de méthode ou une méthode qui ne se fonde pas sur des expériences tangibles et analysées (l'historique des données en étant le minimum).
Si c'est le deuxième cas, le monde moto a beaucoup à apprendre d'autres métiers techniques. Je dis métier car on parle bien d'un niveau professionnel.

NB1 : dans le cas de Florian Marino, le couple team-pilote est récent et je comprends la fausse route bien que le team ait du déjà rencontrées cette configuration de températures de piste.

Si tu prends un problème parmi tant d'autres, le chatering, c'est un problème de résonance.
Cette résonance existe toujours et on cherche à faire en sorte qu'elle se produise à des fréquences que l'on ne rencontre pas, peu et/ou à en minimiser les effets.
Si ces fréquences de résonance dépendent de la moto (poids de l'ensemble moto pilote, rigidité du cadre, amortisseurs, pneus...), elles sont déclenchées sur la piste, par la piste, par le pilotage, les bosses, la façon de freiner, la qualité du revêtement.
D'un week-end sur l'autre, on peut donc avoir des comportements différents, des réglages différents pour régler CE problème et peut-être en créer d'autres. Chercher à résoudre à tout prix ce problème peut faire que l'on s'éloigne du bon compromis, que l'on ne connait pas à l'avance.

Un exemple de solution adopté fréquemment si le problème est situé au niveau de la fourche(ZX6R): le pilote accepte ces vibrations et adapte son pilotage (freinage moins appuyé, poids sur l'arrière ...) quitte à se retrouver avec des bras tétanisés.

Un week-end de course resemble à un entonnoir, plus on avance, plus il faut être précis au niveau des réglages et du pilotage. Vue le niveau des championnats du monde un problème de réglage est très infime, c'est à dire que si on change la hauteur de fourche d'un millimètre, le pilote va sentir une moto vraiment différente.
L'idéal c'est d'avoir une bonne base de réglage qu'on trouve durant les tests hivernaux, puis de l'ajuster légèrement durant les courses.

Et d'ailleurs une partie importante des essais privés, si possible avant le début de saison, consiste à comprendre comment la moto réagit aux différents réglages possibles, de façon précisément à ne pas s'égarer en cherchant à solutionner un problème pendant un week-end de course.

Par mesures d' économies , on fait souvant l' impasse sur des test hivernaux , Valentin à raison , c' est là que l' on prérégle la moto , il reste qu' a finaliser pendant les essais de la course en 2 fois 20 ou 30 mn , c' est peu quand l' on connait trés peu le circuit , parfois on peut dépasser le seuil de réglage idéal , mais la marche arriére là est facile à faire .

Après la vidéo, quelques photos

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Merci pour vos éclaircissements.
J'en déduis qu'on parle peu près de la même chose. L'absence de tests privés (hivernaux ou non) correspond à ce que je nomme absence d'expériences tangibles et analysées.

Jolies photos!
On note déjà un savoir-faire certain!

pour les photos, et cela permet de comparer les styles extrêmement différents des 3 français Cluzel, Debise et Maurin dans la même entrée d'un virage à gauche.

Valentin se met un peu plus vers l'arrière et plus bas, non?