[Oldies] Malheureusement, ils sont partis...

A vendre: chaussures en daim bleu...

Plutôt Elvis les chaussures en daim bleu !

Quant au "killer" la gamine de treize ans était sa cousine (ça ne sort pas de la famille)
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Le "virtuose" dans ses oeuvres !

cat a écrit:

Plutôt Elvis les chaussures en daim bleu !

(Et Carl Perkins, c'est du 36 fillette, peut-être ?)

Je pensais à l'interprète principal, pas au compositeur !

Les pompes bleues, c'était pas du daim ...
plutôt de la suédine .
Jerry Lee Lewis, un peu dans la démesure
mais attachant, tout de même
"Great balls of fire" et autant pour la gueule ! ...

allez, j'avais écrit ce souvenir comme ça, y'a déjà un bout de temps
je sais pas si on peut prendre ça pour un hommage, m'enfin
j'étais raide dingue de jerry lee dès les années 60, découvert par le star club de hambourg puis un très bel album, peu connu, "country songs for city folks"
je l'ai vu deux fois, à l'olympia om il s'est pas foulé, je l'avais un peu moqué dans sport moto
et puis celle là que je vous raconte (et ça c'est du reportage, coco !!!)


Dans ma tête je cherche encore … c’était quand cette cogne pas possible avec les Hell’Angels à la fête de l’Humanité ? 73, 74, par là, quoique en cherchant bien dans la discographie d’Osibisa je pourrais le resituer plus précisément.
Bref cette année-là à la Fête de l’Huma l’une des grandes attractions c’était la présence des deux grands rois du rock de l’époque, Chuck Berry et Jerry Lee Lewis. Je n’étais alors que modeste pigiste à Moto Journal, mais on était accueillis à bras ouverts à la Fête de l’Huma parce que parmi les animations destinées à attirer les motards, il y avait la concentration de l’Elan.
Du coup j’avais une carte back stage pour la grande scène de la Courneuve l’après midi où Chuk et Jerry Lee doivent s’y produire. C’est mieux qu’un full-pass au festival de Cannes, si on aime le rock bien sûr. Tant qu’à faire j’avais fait accréditer ma copine et deux potes, et nous voilà arrivant derrière la grande scène au moment où s’installe un groupe d’africains dont on ignore tout, comme probablement la totalité du public, pas loin de 100.000 personnes. Oui, n’allez pas croire à une exagération, en 1971 la Fête de l’Huma avait accueilli les Who, autre grand moment qui avait tourné court pour cause d’orage, de coup de foudre sur le site et de gigantesque panne d’électricité en pleine nuit. Et il y avait largement plus de 100.000 personnes dans le parc cette nuit-là où on s’était bien fait saucer … Donc, pour Lewis et Berry, il y avait du monde aussi.
Voilà ces africains qui s’installent au moment où nous arrivons. On nous dit qu’ils viennent du Ghana, que le groupe se nomme Osibisa. Et on prend un plaisir aussi énorme qu’inattendu à les écouter, sans réaliser qu’on a devant nous l’avant garde de groupes originaires d’Afrique noire qui connaîtront un immense succès dans les années à venir, quand radio nova les fera connaître. On ne connaissait pas encore Fela, autre future star de la Fête de l’Huma, que j’ai vu et avec qui j’ai pu discuter un moment.
On appréciait la musique d’Osibisa depuis une petite heure lorsqu’un brouaha est venu troubler notre contemplation : surgissant de chaque côté de l’esplanade, deux groupes de Hell’s Angels ont commencé à traverser la foule tranquillement assise dans l’herbe, sans hésiter à donner des coups de botte pour se frayer un passage, ni à piétiner ceux qui ne se poussaient pas assez vite. Ce remue-ménage n’a pas échappé aux musiciens mais n’a pas semblé les perturber, car ils ont continuer à jouer leurs rythmes africains, bien soutenus par des cuivres et des percussions. Lorsque les bikers ( bien qu’on n’employait pas encore beaucoup ce mot à l’époque) sont arrivés contre les barrières, ils sont restés debout, ce qui a déclenché des sifflets et des protestations derrière eux. S’en sont suivies alors quelques escarmouches avec les spectateurs protestataires, qui ne constituaient qu’un échauffement pour ce qui allait suivre.
Les Hell’s parisiens avaient alors leur quartier général en haut de la rue de Crimée et leur réputation de voyous violents et provocateurs n’était pas usurpée. Beaucoup des infortunés spectateurs assis sur la pelouse de La Courneuve ignoraient tout d’eux et de leur agressivité, ce dont les premiers rangs firent les frais lors de la première vague de protestations. Quelques tabassages en règle semèrent la panique dans le service de sécurité qui n’avait pas prévu l’arrivée de ce contingent de durs-à-cuir provocateurs, venus voir et entendre leurs idoles de rockers.
Ces premières échauffourées entre Hell’s et spectateurs furent brèves, quoique violentes, mais la musique continuait, les tambours africains donnaient le beat, et chacun espérait qu’une fois installés aux premières loges, les Hell’s se calmeraient. C’était sans compter leurs idées racistes. Au bout de quelques minutes d’un calme tout relatif, les plus excités d’entre eux commencèrent à insulter les musiciens africains jouant sur scène, criant « Dehors les nègres, on n’est pas venu voir des bamboulas, on veut pas entendre cette musique de sauvages.. » en ponctuant chaque insulte de doigts tendus et de bras d’honneur à répétition. Bien que ne parlant pas le français, les musiciens comprenaient parfaitement ce qui se passait. La meilleure réponse à donner aux insultes était de continuer à jouer imperturbablement, ce qu’ils firent, et ce qui contribua à faire monter la tension.
Là-dessus des spectateurs choqués d’entendre les insultes proférées à l’égard de ces musiciens africains protestèrent, ce qui déclencha une nouvelle bagarre, plus intense et plus violente, avec cette fois quelques blessés du côté des protestataires qu’il fallut évacuer vers la tente sanitaire. Les insultes des Hell’s avaient changé de tonalité et comme ils criaient « On veut Chuck et Jerry Lee » le régisseur fit signe aux africains de mettre un terme à leur prestation. Moyennant quoi, pour sa première grande apparition en France, le groupe Osibisa quitta la grande scène sous les sifflets de Hell’s et les applaudissements nourris du reste du public, qui trouva là un moyen de marquer sa désapprobation pour les provocations auxquelles il venait d’assister.
L’annonce de l’arrivée des rois du rock’n’roll calma le jeu, les Hell’s se tassèrent près de la scène pour mieux les voir et continuèrent à scander leurs noms pour les faire venir plus vite.
Malheureusement, les choses ne se passaient pas très bien du côté des loges. Chuck Berry,qui était venu jeter un œil sur le côté de la scène pendant que jouait Osibisa, était ensuite allé voir le régisseur pour lui annoncer qu’il refusait de jouer si on ne lui décuplait pas sa prime.Le roi du « pas de canard » affirmait qu’on l’avait dupé, qu’il pensait jouer dans une salle de 3000 personnes et pas en plein air devant des dizaines de milliers. Donc son tarif n’était plus le même. On ne le connaissait pas assez à l’époque en Europe pour savoir qu’il était coutumier de ce genre de chantage de dernière heure. Comme si la difficulté de cette négociation financière ne suffisait pas, de son côté Jerry Lee Lewis était lui aussi en train de faire sa crise, mais pour une tout autre raison. Déjà passablement éméché, il commença par se plaindre d’avoir à jouer après des nègres, puis enchaîna sur un couplet haineux vis-à-vis de Chuck Berry, avec lequel il refusait de partager la même scène. Bref, il y avait embrouille à tous les étages, devant la scène avec les Hell’Angels et derrière avec les invités vedettes, sur fond de racisme exacerbé.
Il faut louer le sang-froid du régisseur qui réussit à calmer les deux parties, renégocier un tarif acceptable avec Chuck Berry puis convaincre Jerry Lee Lewis que sa fierté ne souffrirait pas de jouer dans le même lieu et le même jour que des musiciens noirs. Mais tout cela prit du temps, le public commençait à siffler, les Hell’s à s’impatienter. Palpable, la tension entre les premiers rangs de cette foule immense et ce noyau dur d’une centaine d’individus en blousons de cuir, continuait à grimper de plus belle.
Dans les loges un accord fut arraché in extremis, même s’il fallut convaincre Chuck Berry d’accepter de passer sur scène en premier, Jerry Lee Lewis ayant catégoriquement refusé de passer entre deux groupes de nègres. Chuck Berry sortit finalement de sa loge en lançant « Forget the bloody Redneck » et il était monté sur scène avec ses musiciens. Encore faudrait-il dire plus exactement des musiciens car, fidèle à une autre de ses habitudes, il avait demandé de l’argent pour soi-disant amener un groupe de Nashville, alors qu’il avait négocié avec un agent londonien pour récupérer quatre accompagnateurs à vil prix, avec lesquels il n’avait même pas répété. Mais ça faisait des économies sur le prix des transports desdits musiciens, Londres étant tout de même plus proche de Paris que Nashville.
L’arrivée de Chuck Berry sur scène sembla calmer les esprits : les Hell’s allaient enfin être satisfaits, entendre de la vraie bonne musique (au fait, Chuck Berry, il était de quelle couleur ? ) et tout rentrerait dans l’ordre. De fait le premier morceau fut tel qu’on pouvait l’espérer, Chuck Berry attaqua sur le riff d’intro de Maybeleene, et même si au pied de la scène on pouvait voir qu’il n’était pas tout à fait syncro avec ses musiciens, ce premier tube avait tout pour ravir l’assistance. Le deuxième morceau fut de la même eau, quelques aller-et-retour sur le devant de la scène en « pas de canard » ponctués par ses accords magiques suscitèrent allégresse et vivats, tout allait pour le mieux.
Et puis se produisit un incident qui passa d’abord inaperçu de tous, y compris de Chuck Berry lui-même : un inconnu vêtu de noir, le visage masqué par un large chapeau style Stetson et des lunettes noires, vint bousculer le batteur et prendre sa place. Chuck enchaîna le morceau suivant comme si de rien n’était, mais son oreille attentive décela vite que le batteur faisait n’importe quoi. Quand il se retourna pour l’observer, il comprit instantanément ce qui venait de se passer et s’adressa au public : «  Vous avez entendu le nul qui est à la batterie ? Vous avez vu le ringard qui est assis là avec ces baguettes » puis il cria très fort : « Hey drummer, stand –up ! » et l’on vit alors cet homme en noir se dresser en chancelant. Chuck Berry se mit alors à se moquer de lui : « Hé les gars, vous croyez que vous êtes venus écouter des rois du rock’n’roll ? Mais je suis le seul roi du rock’n’roll. Car regardez le type qui titube, là-bas près de la batterie. Regardez-moi cette épave, c’est un chanteur nullissime, c’est la honte des bayous, mais oui, c’est bien lui, c’est Jerry Lee Lewis ! »
Entendant son nom, Lewis hurla « yeah » dans un micro avant d’asséner un coup de poing sur une cymbale et de venir en titubant sur le devant de la scène. Chuck Berry eut un dernier mot au micro. « Démerdez vous avec ce raté, moi je me casse » et il quitta la scène.
Tout ceci s’était déroulé suffisamment vite pour que le public n’ait pas eu vraiment le temps de réagir, mais quand Chuck Berry quitta la scène les sifflets fusèrent de partout, sauf des rangs des Hell’s Angels qui se retournèrent et prirent la foule à partie « Quoi ? vous sifflez Jerry Lee Lewis ! »
C’est là que commença une bagarre effrayante, un déchainement de violence inattendu et terrifiant. Les services de secours faisaient passer des blessés et des enfants par-dessus les barrières pour essayer de les protéger en les mettant sur la scène, les bouteilles et objets divers volaient des spectateurs en colère vers le groupe de Hell’s qui cognaient tous ceux qui leur tombaient sous la main. Un mouvement de foule sema la panique sur la grande pelouse, qui commença à se vider de tous les côtés. Au bout d’un moment, frustrés de l’annulation du concert mais fiers de leur victoire, les Hell’s Angels repartirent en petits groupes, comme ils étaient venus. Le service de sécurité les escorta tant bien que mal jusqu’à leurs motos. La fête avait été gâchée, et bien gâchée.
Tout en fin de soirée, alors que le calme était enfin revenu, les vrais fanas de rock’n’roll se retrouvèrent autour de la petite scène où devait se produire Commander Cody et ses Lost Planet Airmen, un groupe de sudistes texans connu des seuls initiés. Un Commander Cody en pleine forme qui avait assisté au fiasco des stars du rock et entama son concert en plaisantant sur l’incident : « Vous voulez du vrai rock’nroll ? on va vous en faire. Meilleur même que celui des deux croulants de tout à l’heure. Mais on fera mieux encore, car nous, nous ne sommes pas confinés dans cette musique. Vous avez bien fait de rester pour nous écouter. Vous n’allez pas être déçus. »
La soirée fut merveilleuse, Cody et son groupe alternant les vieux rocks avec de la country ou des classiques cajun. Les rois du bayou, c’étaient bien eux. Aucun Hell’s Angel n’était resté pour assister à ce concert. Ils ignoraient probablement jusqu’au nom de Commander Cody. On a la culture qu’on peut …

En effet, ça c'est plus un article qu'un homage .
Merci pour cette vérité même si elle est triste ...

Les "Hells", no comment ... Une centaine de
brutes bien organisée a fait la preuve qu'on
peut "vider" une assistance paisible venue
chercher ... de la musique .

Quant aux programmateurs, je leur propose à
méditer : inviter Poutine et Zelensky à partager
un cassoulet peut présenter des risques, non ?

Altamont à La Courneuve !
Peut-être que place du Colonel Fabien on n’avait pas l’œil trop attiré par la culture musicale américaine en ce début des 70’s.

le regret de ma vie c'est que ce jour là j'ai faut quatre photos, ce qui restait sur la pellicule - du noir et blanc - mais j'en avais une avec chuck au premier plan et lewis à la batterie puis trois autres montrant le bordel sur la scène avec berry et lewis côte à côte - j'avais des tirages, puis j'ai passé le bout de nega à un copain, Serge Courbot dit le rouquin, qui voulait se faire faire des posters - j'ai paumé mes tirages, le rouquin m'a jamais rendu le bout de negas, c'était un dingue de rock avec une collection de lp's pas possible, et j'ai perdu sa trace - il a fait un bol d'or avec un denommé geffrin - j'ai cherché sa trace et ne l'ai jamais retrouvée - courbot, geffrin, ça dit quelque chose à certains d'entre vous ? j'aimerais savoir ce qu'est devenu le rouquin qui n'est plus un jeunot s'il est toujours de ce monde

Srx56 a écrit:

Altamont à La Courneuve !
Peut-être que place du Colonel Fabien on n’avait pas l’œil trop attiré par la culture musicale américaine en ce début des 70’s.

P'têt ben !

Quant au coup du contrat sous-évalué
les Américains semblaient coutumiers du
fait : Ray Charles à Bayonne en ... en ...
à peu près la même époque .

Pour Bubu et les autres c'est 1973........

https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/caf97034320/fete-de-l-humanite

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C'est beau comme un épisode de Strip Tease.

Il paraîtrait ! j'ai bien dit il paraîtrait.
Que la musique adoucit les mœurs

Sans vouloir contre-dire ...

Deux grands phoques se battent sur la
banquise .
Passe une jeune paysanne, belle comme
l'aurore (boréale) . Les deux gros, défenses
sanguinolentes, stoppent aussitôt !

Moralité : c'est la moujik qui adoucit les morses .

il est paru dans quoi, cet article ? il complète bien mes souvenirs, mais pour moi il y avait plus de cinquante hell's sur place
j'avais entendu les insultes de part et d'autre entre les clans lewis et berry mais je n'étais pas aussi proche que ce journaliste

Paru dans ” Best ”.....lebrun y était redac’chef.....

merci de l'info - bon hommage biographique dans le monde d'aujourd'hui qui sera en kiosques lundi (vive l'édition numérique)

Robert Assante tristesse x 1000
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Robert Assante, Rodolphe Ciancio et Guy Troncarelli étaient sur la liste des engagés à  Bourg en 1961.

Ces pilotes algériens étaient hélas non partants.

Mauro Forghieri , une légende, ....


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berlu a écrit:

Robert Assante, Rodolphe Ciancio et Guy Troncarelli étaient sur la liste des engagés à  Bourg en 1961.

Ces pilotes algériens étaient hélas non partants.

il faut mettre "algériens" entre guillemets - ils habitaient en Algérie bien sûr mais utilisaient cette "nationalité" pour se faire engager plus facilement face à la pléthore de pilotes français, petite ruse d'une époque où les organisateurs vantaient le nombre de nationalités différentes dans leur plateau
Robert était un type d'une gentillesse incroyable, il avait été mécanicien sur une base aérienne, avait travaillé sur les premiers hélicoptères de l'armée française - rentré en France en 62, comme beaucoup, il avait recommencé à courir, préparant une 350 Honda avec succès, ses talents de mécanicien l'ont vite aidé à se faire sa place et il a intégré Japauto où il a été l'artisan des machines d'endurance avec le succès que l'on sait -

C'est toujours aussi chouette de lire vos récits (fussent ils funestes)

Extrait de Racing Memo
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y'a eu un championnat de france qui s'est joué en une seule course à Staouéli en chais plus quelle année - Pierre Landereau y avait remporté un titre, les autres aussi

bubu a écrit:

y'a eu un championnat de france qui s'est joué en une seule course à Staouéli en chais plus quelle année - Pierre Landereau y avait remporté un titre, les autres aussi

La réponse se trouve dans mon message précédent.