[Oldies] Barry Sheene, trajectoire d'une star

en allant dans les codes source de la page, même si ce n'est pas du grand format il y a moyen de faire
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Ou bien, faire une copie d'écran :

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Et c'est là qu'on voit que prendre les vibreurs à San Carlos, ben, ça le faisait pas : Rossi nous aurait pas fait une Corkscrew replica, sinon avec une YZ de cross !

Bien ouéj', Jack & Damien !
(Et merci Marc pour l'adresse.)

en plus les abords de la piste étaient bourrés de serpents , crotalus durissus et autres bothrops, des bestioles pas franchement louches mais franchement patibulaires (quoique moi je les aime bien)

Qui se souvient avoir vu Barry sur une Maico ? Ça n'a pas dû arriver souvent...

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On doit être aux essais, à Hengelo 1971. Barry ne fait pas la course des 250 (qu'il aurait dû courir sur cette Maico d'emprunt) depuis qu'il s'est cassé la binette (et un os de la main) dans la course précédente, celle des 125. Et c'est Dukasuz qui m'a fait si savant.

(Mais je ne peux pas m'empêcher de lui trouver une gueule de 125, à cette Maico.)

Tout semble militer pour une 125 en effet, taille des pneus, des freins, couleur des plaques, d'autant qu'il n'y a pas eu beaucoup de 250 Maico en vitesse...

DidierF a écrit:

On doit être aux essais, à Hengelo 1971. Barry ne fait pas la course des 250 (qu'il aurait dû courir sur cette Maico d'emprunt) depuis qu'il s'est cassé la binette (et un os de la main) dans la course précédente, celle des 125. Et c'est Dukasuz qui m'a fait si savant.

(Mais je ne peux pas m'empêcher de lui trouver une gueule de 125, à cette Maico.)

Merci DidierF pour ce rappel, on retrouve photo et explications en page 8 de ce topic (qui n'est pas dédié à Maïco   , mais vous avez raison au sujet de la cylindrée,  plutôt 125 ici. Rappelons que Barry s'était vu proposé plus tard un guidon en 250 par Maïco, pour '72)

http://www.pit-lane.biz/t8811p175-oldies-barry-sheene-trajectoire-d-une-star

Merci Dukasuz, mais tout cela n'est manifestement pas très clair dans la mesure où la Maico en question semble vraiment être une 125 (même le petit pot en atteste). Donc ?

c'est en Hollande, sasésurésertin

En fait j’avais retrouvé cette info récemment ;
L'histoire a été racontée par Jan Burgers, le célèbre photographe, qui était aussi l'organisateur des courses Hengelo. Il était allé en Angleterre pour essayer de convaincre Paul Smart de rouler à Hengelo. Smart a présenté Barry à Burgers, lui déclarant qu'il serait champion du monde d'ici deux ans.
Sheene a gagné ce jour-là en Angleterre, et Burgers fut convaincu. Lui et Sheene ont signé un contrat pour qu'il vienne courir à Hengelo fin août. Mais ensuite, un mois avant les courses, Sheene qui était en train de jouer le titre mondial 125 avec Nieto a fait savoir à Burgers qu'il ne voulait plus venir rouler.

Burgers lui répondit que le club Hengelo le poursuivrait s'il ne venait pas. Sheene s'est donc présenté à contre coeur, mais seulement avec ses cuirs et son casque. Les organisateurs lui ont trouvé un Maïco MK125 RS/2 pour participer aux séances d'entraînement. Celle de la photo.
En revanche pour les courses, ils avaient trouvé un accord avec Henk Viscaal pour que Barry lui emprunte sa Suzuki RT125, donc similaire à sa propre monte en championnat du monde, mais qu'il aurait une Kawasaki 250 A1R, au lieu de sa Yamaha TD2 habituelle en 250.

Lors de la course 125 avec la Suzuki, Sheene a battu le record du tour, puis il est tombé, endommageant sa main et la Suzuki de Viscaal. Il aurait quitté le circuit sans dire un mot à Jan Burgers. On imagine qu’il était furax!
On peut dire que cet incident eut un effet papillon sur cette fin de saison.

PS: merci Didier G.    j''édite la page 8 à ce propos  

Eh bien voilà, on est quand même moins con(s) à plusieurs !

Barry avec la Suzuki de Viscaal .... avant de tomber
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photo: J. Burgers

source >> https://www.hamove.nl/en/history/421-history

dga a écrit:

Eh bien voilà, on est quand même moins con(s) à plusieurs !

J'abonde !

Bien, la photo qui complète, Jack.

jack177071 a écrit:

Barry avec la Suzuki de Viscaal .... avant de tomber
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photo: J. Burgers

J'ai la joie de vous annoncer que le gars derrière le jeune Godon est Jan Zoombelt, d'Oldebroek (sur Maico, na).

Pourquoi Godon pour Sheene...?

Tu veux pas que je le dise Tudesque ou Patagon, quand même ?

C'est une expression comme "rosbif", "macaroni" ou "rital".

OK pour godon, mais comme je ne connaissais pas non plus tudesque et patagon, me voilà un peu plus avancé...
Vous allez me dire que je n'ai qu'à chercher tout seul

Ouah-euh ! Chais plus où on en avait déjà parlé, mais un Godon, c’t’un Rosbif, quoi. (Un rosbif point. Pas un rital ni un macaroni ni un pingouin, oh, Didier, alors !)
Un Tudesque (qui n'est pas spécialement dépréciatif, d'ailleurs, et qui est plutôt un adjectif que j'ai audacieusement substantivé) signifie un Allemand (je pense que ça doit nous venir du Tedesco italien). Un Patagon, c'est un Patagon, ce que n'était pas Sheene, godon de son état.

Message personnel pour Yves:

Godon est en fait la déformation du juron God Damn !

Damned      

Les garnements de l'hospice, revenons au sujet ;
Voici une interview -en anglais- de Barry dans le magazine US Cycle World de janvier'73.... il y a 50 ans!

ps: ça tombe bien pour les fainéants qui ne voudront pas se fader les 15 pages précédentes, ils auront un résumé.

On note qu'en dépit de son titre de vice-champion 125 et de sa participation somme toute symbolique à la course US d’Ontario en fin de saison ’71 (cf page 9 du topic). Barry avait suscité l'intérêt de la presse moto US, qui se posait ici la question ; sera-t-il le prochain britannique à devenir une superstar internationale ? (càd à succéder à Mike Hailwood)

La réponse on la connaît...

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Lecture plus aisée sur ce lien

https://magazine.cycleworld.com/article/1973/1/1/profile-barry-sheene

Pour les sheenofiles qui ne pigent pas l’angliche, voici la traduction de l’article de CW en copier coller de Gogol.
Le texte français donne lieu à quelques tournures hilarantes! j’ai juste corrigé certains passages devenus incompréhensibles à la traduction

1/2
Lorsque les japonais, tous conquérants, régnaient sur les courses sur route européennes, il ne manquait pas de superstars britanniques capables de leur donner le succès qu'ils méritaient tant. Des hommes comme Mike Hailwood, Phil Read et Bill Ivy sont devenus des légendes. Mais ensuite, les Japonais se sont retirés et Hailwood est passé aux voitures, Ivy a été tragiquement tuée et Read a progressivement monté la colline. Ces derniers temps, il y a eu une véritable famine de coureurs britanniques du même calibre. Bien qu'il n'y ait pas de pénurie de bons coureurs, tels que John Cooper, Paul Smart et Rod Gould, ils étaient tous là depuis quelques années et il était peu probable qu'ils accélèrent soudainement vers le statut de superstar. Il n'y avait pas un jeune vraiment exceptionnel parmi eux capable de se mettre dans les bottes d’Hailwood, du moins pas jusqu'à il y a quelques années, lorsque Barry Sheene a fait irruption sur la scène des courses internationales et a commencé à bousculer tous les as établis.

La première année de course de Grand Prix de Sheene a été 1971, mais il est tombé à deux doigts de remporter le championnat du monde 125cc sur une Suzuki de 5 ans. Il a également battu à peu près tout le monde, à l'exception d'Agostini, dans les catégories 250, 350 et 500cc. Smart, Read, Gould et Cooper... ont tous subi une défaite aux mains de ce talentueux jeune Cockney qui n'a derrière lui que 2 saisons et demie d'expérience en course. Certes, son ascension vers la gloire a été fulgurante; et maintenant, à 21 ans, il est au seuil d'un grand avenir. Beaucoup de gens prédisent qu'il deviendra l'un des élites de la moto.

En moins d'une saison, Barry Sheene est devenu non seulement un bon pilote, mais aussi quelque chose d'un personnage, et il est déjà un grand favori des fans. À certains égards, il ressemble à feu Bill Ivy. Il porte ses cheveux longs comme une pop star, ses vêtements sont à la mode et il a une abondance d'esprit Cockney. Au visage frais et alerte, et malicieux, Sheene a toujours l'air d'un écolier espiègle. Pas de manière naïve ou puérile, car il adopte un ton sérieux et converse très intelligemment quand la situation l'exige, mais on sent que son sens de l'humour ne se cache jamais très loin sous la surface. Par exemple, quand je lui ai demandé s'il avait été impliqué dans des incidents humoristiques liés à sa course, un énorme sourire s'est répandu sur son visage et il a répondu ceci :
"Nous en parlions tous dans le paddock un soir, et j'ai dit : 'Allez, brûlons ces putains de chiottes et tout le monde a dit : 'Oh ouais, quelle bonne idée !' Quoi qu'il en soit, il est devenu entendu pour tout le monde que les toilettes seraient brûlées après la fin de la course. Nous en avons d'abord examiné tous les aspects - l'aspect danger (il n'y en avait pas) et l'aspect juridique. Nous pensions que nous pourrions avoir des ennuis sur le plan juridique, s'ils découvraient qui l'avait fait...
«Eh bien, après la dernière course, je suis allé aux toilettes avec un bidon de 5 gallons plein d'essence et l'a renversé partout, mais tous les autres coureurs qui ont dit qu'ils aideraient se sont contentés de rire. Personne ne voulait m'aider, mais ils m'incitaient tous à le faire - j'avais même mon plus beau costume ! Quoi qu'il en soit, j'ai allumé une allumette et je l'ai jetée dans la porte et tout l'endroit s’est enflammé d’un seul coup. Je me suis dit : "Eh bien, c'est trop tard maintenant", mais une fois que ça a vraiment commencé, j'ai pensé : "là j'ai fait une connerie», parce que les camions de pompiers sont arrivés et que la police a été appelée et Dieu sait quoi. Je pensais que je pourrais me faire prendre, et je pouvais imaginer qu'ils ne me payaient pas mon départ et mon prix - j'ai même changé de vêtements au cas où quelqu'un me reconnaîtrait. Certaines personnes ont été un peu timides à ce sujet, mais dans l'ensemble, cela a été pris de bon goût et personne n'a révélé qui l'avait fait.

"Lors de la remise des prix après le meeting, l'un des organisateurs a mentionné que la partie la plus pétillante de la journée était l'incendie des toilettes... non pas que ce soit la bonne façon de le faire, mais que l'année prochaine nous aurions un nouveau bloc sanitaire en brique avec douches et eau chaude.
"Alors, quand je suis monté chercher ma coupe (le premier à prendre une coupe était moi), j'ai eu une super acclamation fantastique, des cris, des cris, des applaudissements et des sifflets... et je ne sais pas à ce jour si Je l'ai eu pour avoir fait un bon tour ou brûler les toilettes !

Curieusement, pour un fils dont le père avait l'habitude de courir puis est devenu l'un des meilleurs metteurs au point britanniques, Sheene lui-même n'a pas couru sur route avant l'âge de 18 ans. Son premier intérêt était les essais. Jusqu'à ses 14 ans, il aidait son père dans les ateliers et l'accompagnait aux réunions le week-end. "Puis", a-t-il admis, "j'ai perdu tout intérêt pendant un moment. Nous avons eu beaucoup de malchance avec les gars qui roulaient pour papa à l'époque. Ils n'arrêtaient pas de laisser tomber les motos et de faire exploser les moteurs. J'ai juste perdu tout intérêt, car j'avais l'habitude de travailler sur les motos toute la semaine, et ils revenaient soit dans un tas de ferraille, soit en morceaux. Au final, je n'ai même jamais pris la peine d'aller aux réunions. Le week-end, papa prenait la route en direction des circuits et moi j'avais pris l'habitude de faire du trial à la place.
« J'ai remporté quelques prix en Trial catégorie novice et suis passé en expert. J’ai été jusqu’à ce niveau, puis l’exigence en concentration et rigueur est devenue un peu trop pesante – je le prenais trop comme un amusement, puis ça me gonflait si je faisais une erreur et que je déconnais pour le restant du Trial. Certains des Trials auxquels j'ai participé, avait beaucoup de distance entre les zones, et j'avais l'habitude de doubler les autres trialistes en inter zone dans les bois en passant à fond, en grandes glissades et ainsi de suite. J’appréciais plus cela que le Trial lui-même. C'est là que j'ai réalisé que j'étais attiré plus par la vitesse pure que par l'art de l’équilibre.

C'est une suggestion de son père qui a d'abord attiré l'attention du jeune Barry vers la course sur route. L'aîné Sheene (que Barry appelle toujours "Franco" en raison de ses liens avec l'entreprise espagnole Bultaco), voulait faire rouler quelques-unes de ses motos, et comme il n'avait pas de pilote à l'époque, il a demandé à Barry s’il emmenait les machines à Brands Hatch et les faisait fonctionner pour lui.
Barry a accepté, et après avoir effectué cette tâche, il est redescendu sur le circuit, cette fois pour une vraie bagarre. Il s'en est plutôt bien sorti et a décidé de participer à une course. "La prochaine chose que j'ai su, c'est que j'étais assis sur la ligne à Brands Hatch en attendant que le drapeau tombe. Dès la première course, j'ai beaucoup plus aimé ça que les essais », a raconté Barry. Ses débuts étaient également impressionnants. Au guidon de la Bultaco de son père, il termine 4ème de la finale 250cc. Mais il a lancé la 125 en la jetant sur la route lorsque le moteur s'est grippé dans un virage - il se disputait la tête à l'époque.

Après quelques autres courses en club, le jeune Sheene était convaincu que la course sur route était amusante, mais il n'avait aucune ambition à ce stade. En fait, une proposition très intéressante s'est présentée qui consistait à réduire ses propres activités de course pendant un certain temps. L'un des pilotes professionnels voulait qu'un mécanicien l'accompagne pendant une saison sur le continent, et plutôt que de rester en Angleterre, travaillant toute la semaine et courant le week-end, Sheene a sauté sur l'occasion d'aller à l'étranger.

C'est ce voyage qui a vraiment déclenché son enthousiasme, et avant qu'il ne soit terminé, il avait hâte de rentrer chez lui et de se remettre en selle. En regardant les coureurs à certains des événements internationaux les moins importants, Sheene était convaincu qu'il aurait pu assez bien rouler pour terminer dans les six premiers dans de nombreuses courses. C'est à ce moment-là qu'il a décidé de s’y mettre pour de bon.
«Même si je n'avais pas fait de moto sur la piste depuis trois mois, lorsque je suis rentré chez moi et que je suis descendu à Brands pour participer à une autre réunion de club - ma troisième pour obtenir ma licence nationale - je me sentais super confiant pendant la pratique. Cela devait avoir quelque chose à voir avec mon observation et mon mélange avec tous les as du continent. Une partie de leur professionnalisme a dû déteindre sur moi ! Quoi qu'il en soit, Sheene a remporté les finales 125 et 350cc....