[Oldies] Les découvertes de Tonton Hubert (Part 4)

manx51 a écrit:

Tonton Hub a écrit:

Bon, je vous pardonne .

Pour le Ventoux, j'ai une idée , mais mon problème c'est les dates car je couvre beaucoup d'évènements et je ne peux tas être partout à la fois .

Si vous voulez rêver , voilà .
Régalez vous les rétines . une Brough Superior SS 100 de 1926 .
Celle là, est une des trois plus belles au monde ( et aussi des plus chères )
Ne me demandez pas le prix, c'est confidentiel , mais c'est ( très ) cher .

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Ah oui celle-là est magnifique,merci Tonton Hubert,elle a même des belles valises et un pouet pouet tout pour rouler quoi

Bon ben c'est noté pour le Ventoux.

Rencontre d'un Britannique à Poulainville dans la Somme il y a 3 ans. Il arrivait d'Italie après un petit tour d'Europe, et rentrait chez lui ...

Peut-être le verrez-vous au Ventoux ?  

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Bon là, pas de zoulies valises, il avait besoin d'avoir accès rapidement au bidon d'huile. On ne le voit pas bien sur ma photo, mais le moteur était blindé d'huile cramée.

C'est quand déjà le Ventoux ?

Tonton Hub a écrit:

C'est quand déjà le Ventoux ?

Un petit clic ici

http://www.asso-mc2a.com/

Les engagements sont ouverts pour l'édition 2017 de notre épreuve qui aura lieu le 30 Avril prochain, avec une prolongation pour les side cars le lundi 1er Mai au matin.

cat a écrit:

Et après ça on dira qu'une Anglaise c'est fragile !

Hé oui Cat il y a des légendes qui ont la vie dure.

Quand on constate l'engouement aujourd'hui,avec hélas le prix spéculatif qui va avec, pour ces commandos en France depuis quelques années mais aussi dans le monde faudrait nous expliquer pourquoi elles étaient tant diabolisées dans les années 70 surtout par la presse dite "spécialisée"

On utilisait pas les bécanes de la même façon !
Ensuite sans doute quelques progrès dans les lubrifiants, dans la maintenance .

Bonjour,
Ah, la fragilité des Anglaises!
Je vais me permettre de donner un avis, moi qui n'ai jamais eu d'anglaises, de teutonnes ou d'italiennes dans les années fin 70.
Même si ils ont eu des loupés, les Japonais occupaient le top 10 des moteurs les plus solides et le top 10 des motos les plus aguichantes. Mais, avant tout, c'est sur les détails qu'ils faisaient la différence, comme les câbles incommensurablement plus solides que ceux de la production européenne qui de guerre lasse, préférait monter des commandes hydrauliques.
Comment croire en la durabilité d'une fabrication qui ne maîtrisait même pas ce point!
D'où le mépris pour ces motos mythiques que je regardais, à 17 ans, comme les représentantes de l'ancien monde alors que mon Honda représentait l'Avenir.
Sans parler de leur proprios qui snobaient, en Barbour noir, mon blouson Orange et qui était bizarres quand même, un peu maso, voire beaucoup.
A Zagreb, en Yougoslavie, sur mon 250 xl, je découvre un side sur le côté,le moteur est ouvert, la tente est montée. Grosse panne? "Bof, piston percé, le pote en solo est reparti à Londres en chercher un..."
"La routine, quoi...Des fous, je vous dis!" Et en plus, pour une moto connue que par ma mère, une Ariel!
Comment voulez vous qu'on prenne au sérieux ces motos qui rimaient avec boite à outils ou chatterton!
Mes potes, mon frère et moi avons cassé toutes les 125 japonaises que nous avions, à cette époque.
Honda K4, K5, S, S3, XL,Yam RD, RDX, DTF, Suzuki GT, TS, Kawa... pas de Kawa. Aucune ne résistait car, novices en mécanique, insouciants, inconscients, nous calquions l'entretien de nos montures sur celui de la Simca des parents, rarement un coup d'oeil sur le niveau d'huile et si par hasard, nous remarquions que le lubrifiant manquait, nous faisions l'appoint avec les fonds de bidons du paternel, Antar Molygraphite compris!
Bref, cela cassait, mais nous savions que cela était de notre faute et, avec la maturité et l'augmentation de cylindrée, les Nippons moteurs se sont mis à ronronner comme des coucous suisses alors que nos homologues en Européennes ne partaient jamais sans arrêts de câbles vissables et autres dominos.
De plus, il ne faisaient jamais de wheelings car "ça décale les vilos!".
En même temps, je découvrais le TT et l'YZ face à une Maïco neuve mais en désordre et une Husky dont les joints de fourche devaient être changés à chaque séance.
Autre domaine, je découvrais la photo après avoir remplacé mon Zénith par un Pentax, Aaaaah!.
Bref, fiables, il y en avait peut-être mais, comme les Européennes, donc les Anglaises avaient quand même 15, voire 20 ans de retard, elles avaient la durabilité du temps et de l'usage des colonies.
Moi,il aura fallu Fukushima pour que j'enterre définitivement l'idée que les Japonais avaient quelque chose en plus pour l'industrie!

Année 80 un gars qui passait me voir de temps en temps au magasin, fana de Guzzi, regardant une 1100 GPZ, comme argument pour me la "démonter"me dit:
- Ouais mais tu te rend compte si il faut changer un piston sur le bord de la route !
Ma réponse:
- Le mieux, c'est une bécane avec des pistons faciles à changer et qu'il faut changer ou une bécane avec des pistons difficiles à changer qu'on ne change pas !

Imparable, en effet;

N'oublions pas aussi que l'industrie japonaises est reparti à zéro après la guerre avec des machines outil neuves grâce aux capitaux américains contrairement aux constructeurs européens,ils avaient aussi une revanche à prendre suite à leur défaite ça les stimuler beaucoup.

Mais je pense qu'il faut avoir eu, ou rouler encore, en Anglaises pour avoir un avis objectif autre que les légendes urbaines ou les brèves de comptoir.

En tout cas aujourd'hui elles ont beaucoup plus la côte que les japonaises des années 70

J'ai taté un peu de l'anglaise, le permis avec une 350 Triumph 1930, bon ça compte pas beaucoup et en 63 j'ai eu ma première vrai grosse avec une T100 de 49, j'étais heureux, je lui en faisait voir et ça tombait j'étais mécano !!!!!!!!!!

C'est marrant c'est souvent les gars qui n'ont jamais roulés en Anglaises qui parlent de leurs défauts! De mon coté en "grosse" Moto je n'ai eu que deux Japonaise (XS 650) une très bonne Moto (problème de charbons d'allumage) et SR 500 (indestructible) ! Et ensuite BMW , Ducati  et Anglaises (mono et bicylindres) ! Sur mes BMW une seule grosse panne sur ma 90 S (boite à vitesses bloquée) il faut dire que je roulais depuis pas mal de temps sans quatrième (l'idiot) ! Les Ducati m'ont toujours ramenées à la maison (faut dire que je roulais beaucoup moins qu'avec les Béhemes) !  Les Anglaises sur la T140 (40000kms) des fuite (les colonnettes entre autre) et une cosse de batterie (vibrations) réparée sur place et c'est tout ! La Commando pas mal roulé (60000 kms) plus qu'avec les Ducati, une panne , le filetage d'échappement sur la culasse,(rentré en stop) réparé chez Soupé ! Quant aux BSA la B31  beaucoup roulé tous les jours avec (petits trajets) pas de problèmes ! Et la B33 je roule pas mal avec, vilebrequin cassé juste après l'avoir achetée ! Faut dire que sur ces monos les portées sont rivetées sur les masses ! (les idiots) Ah j'oubliais sur les deux BSA la dynamo fonctionne quand elle à envie ! mais pour que ça marche il suffit de mettre un Alton!
Mais le plus important c'est de trouver la Moto qui te fasse rire sous le casque ! (peu importe la marque)
Et bien sur vive la Moto sous toutes ses formes!

Méfions nous de notre mémoire ! Sur la Ducati Pantah je suis tombé en panne en roulant à Carole (roulement d'arbre de boite) un pote m'a ramené chez moi !

Clint aimait aussi la bleue

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Haaa .....les Anglaises !!

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J'ai eu en mains des morceaux importants de ces Fury et Bandit.

J'allais chez Condeminas à Toulouse il y a ...heu... On s'en fout.

Il avait ramené d'Angleterre un petit stock de pistons neufs de ces motos, sans doute
des rebuts peut-être, et m'en avait donné une paire.

Pour moi qui roulais en Norton Atlas défraîchie, ces motos symbolisaient le renouveau
de l'industrie moto anglaise, et j'ai reçu ces pistons comme un cadeau de valeur.

Et puis un jour, mon père cherchait de l'alu pour faire une poulie pour son motoculteur, et les pistons sont partis dans le creuset. Je ne l'ai su que plus tard, mais qu'aurais-je bien pu faire
avec ces pistons bien esseulés ?

Petites précisions...
C'était pas à Zagreb mais à Zadar...

Et puis, je roule Rital, maintenant, avec bonheur!

depuis l'essai ML (p..... déjà 11ans!!) par Tonton Hub elle a récupérée sa déco réservoir origine

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Si ça vous intéresse, c'est pas nouveau ça date de 2006 , je peux vous proposer le texte que j'avais écrit pour Moto Légende .

J'ai l'impression de radoter un peu, mais bon .

Voilà :

BSA 350 FURY SS

Donc, me revoilà chez mon ami Michel Condeminas 40 ans après nos escapades avec le moto club.
Nous sommes en extase devant la fameuse BSA 350 Fury SS
qu’il a ramené d’Angleterre il y a 33 ans .
(Au moins une que les Anglais n’auront pas)
Dans les années 70, le double ACT était chose rare sur les machines de tourisme, et seul Honda et MV l’employaient.
Son apparition dans l’industrie Britannique fidèle jusque là
aux tiges et aux culbuteurs étaient une nouveauté sensationnelle.
Mécaniquement, et esthétiquement, cette machine emprunte aux écoles Anglaises et Japonaises.
Le must de ce qui se faisait en Angleterre à cette époque,
(Cadre double berceau, fourche télescopique à double effet en alu, freins double cames coniques, etc…)
Mécaniquement, la Fury est très inspirée des techniques Japonaises, nottement le double ACT, côtes super carrées, boite 5 et sélecteur à gauche.
Bon, d’accord, la machine est belle, rare, et en état de fonctionnement, mais comment ça marche ?
Nous voila donc partis par un froid matin de Janvier dans la campagne Toulousaine au guidon de la Fury.
Sympa, très sympa, la position est excellente avec le grand guidon. Le confort …..disons.. Anglais.
Par contre, tenue de route et maniabilité exceptionnelle.
Une vraie sportive (une petite Norton).
Les montées en régimes jusqu'à 10 000 tr/mn sont incroyables.
Pour avoir piloté pas mal de machines japonaises des années 70,
J’ai l’impression de piloter une CB 77 pour la maniabilité, avec un moteur de CB 450 caractéristique du double ACT.
Cette grand mère de 33 ans, n’a pratiquement pas de défauts.
Les freins sont .. disons cohérents avec le poids de la machine.
La difficulté lors d’un essais de moto classique, est de faire abstraction de ce que l’on connais des performances et capacités des machines modernes, et de se remémorer l’esprit dans lequel elles étaient développées et produites à l’époque.

Je suis donc le sourire aux lèvres en pilotant cette merveille, sur ma petite route, quand un automobiliste excité, me klaxonne en me faisant de grands signes. Qu’est ce qu’il me veut celui là ?
Il descends de sa caisse, me regarde avec de grands yeux,
Et me lance : merde !!!!! une Fury.
Alors là, je suis scotché, je roule depuis un quart d’heure sur une machine rarissime que personne ne connait, sur une petiote route au fin fond de la Haute Garonne, (le trou du cul du monde)
et un mec que je ne connais pas m’interpelle avec de grands « Whouah… une Fury !!! »

J’aurais du avoir un soupçon au vu du badge Triumph épinglé à son blouson de cuir.
Le gars en question, la cinquantaine, m’explique qu’il connaissait l’existence de la Fury, mais qu’il n’en avait jamais vu … tu parles !!!

J’ai eu là, la confirmation que je roulais bien sur une machine mythique.

H. R

Hé oui Hubert "Haute Garonne" ,comme la écrit l'ami Husk510 c'était le fief d'un motociste anglophone bien connu au niveau natonal M.CONDEMINAS qui a laissé des traces indélibiles chez les anglophiles quinquas et septas

Je me souviens de l'article de ML, c'est regrettable que cette machine n'est pas été commercialisée .

Alors là je suis sur le kûh, je savais que ces 350 avaient été présentées dans des salons, mais je ne savais pas qu'un petite (pré- ?) série avait été effectivement fabriquée. Il y en a eu de vendues, ou ce sont seulement des machines de démonstration?

Il y a eu seulement 5 prototypes construit ( aucune commercialisée )
Celui ci est le cinquième et dernier complet et tournant .
En 1971 l'industrie Anglaise était en déliquescence avec l'arrivée des Honda CB 450 et 750 .
BSA et Triumph décident d'allumer un contre feux aux Japonaises en produisant la 350 double arbre
( Fury pour BSA et Bandit pour Triumph )
Mais l'usine BSA de Birmingham se trouvait dans une situation catastrophique avec des grèves du personnel .
Michel Condeminas , ancien pilote de Moto Cross et motociste bien connu à Toulouse allait régulièrement
en Angleterre chez BSA récupérer des pièces pour les monos de cross .
En 71 lors de son dernier voyage, son interlocuteur Britannique lui dis ...Tu prends ce que tu veux , car c'est fini , demain, on met la clef sous la porte .
Et dans les couloirs, il tombe sur le proto Fury qui servait de test aux ingénieurs .
C'est quoi ca ? Bof, ça servira plus , alors si tu le veut , tu le prends .
Et c'est ainsi que le dernier proto Fury atterrira en France à Toulouse .
Je l'ai faite restaurée et elle à été vendue à un Anglais il y a trois ans .

Elle porte le N° de série XD5 ( X pour prototype , D pour l'année et 5 pour la n° 5 )

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Le moteur à de la gueule .

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Oui vraiment dommage que les actionnaires aient été aussi frileux.

Je comprends mieux pourquoi Condeminas avait un petit stock de pistons de ces motos.