[Technique] Échappements MotoGP

Voilà une photo qui parle beaucoup...
Je suis impressionné par la taille des points de soudure!

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Les "points" du tube du haut ne sont là que pour assurer le maintien en position avant soudage. Le tube du bas semble soudé sans apport (ou avec le minimum).

I am surprised that there is no argon purging. Normally a MUST when welding titan.

+1 avec Dave.
Est ce vraiment du moto GP?
Si c'est du Ti ou Inconel pas de chambrage?Les surfaces ne semblent  pas propres , le tube qui sert de support "gras" incompatible avec du Tig correct.
Peut etre une réparation sur circuit? pas dans le style moto GP!

Seuls les deux tronçons en cours de pointage semblent "neufs". Peut-être une modification/réparation. Le chambrage ne sera peut-être mis en oeuvre que pendant la réalisation de l'assemblage final.

Bon, alors je vous mets une belle photo (tirées du site Sakura) et je reçois une salve de chinois! :)

Vous ne voulez pas développer, pour les ignares comme moi?

On met du gaz dans les tubes que l'on soude pour que la soudure soit lisse dedans comme dehors .

C est ce qu' on appel une protection gazeuse envers. pour les titanes je ne sais pas mais c est particulièrement vrai pour la soudure des inox.
Dans le cas contraire, il se forme un aspect " mousseux" au côté opposé à la soudure

Du rochage , la "merde" ce colle dessus .

Classiquement un flux d'azote, pour l'inconel je ne sais pas. Une réparation sur circuit? ils ont bien du courage.

sdvs a écrit:

C est ce qu' on appel une protection gazeuse envers. pour les titanes je ne sais pas mais c est particulièrement vrai pour la soudure des inox.
Dans le cas contraire, il se forme un aspect  " mousseux" au côté opposé à la soudure

C'est d'autant plus vrai pour le titane , qui ne se soude QUE sous atmosphère neutre toutes surfaces confondus , le titane en fusion ne tolère pas du tout l'oxygène , pour l'inox c'est aussi vrai mais moins crucial .

Au delà de l'aspect c'est une question de résistance mécanique et de fluidité des gaz qui est en jeux.

l'idéal étant une soudure sous vide partiel et argon , mais c'est complexe et ultra cher .


.

Soudure avec chambrage.

Un peu toutes les étapes (pointage, soudage au vireur, mig,...) sur un "silencieux".

C'est dommage, je n'arrive pas à reposer la main sur les photos d'un tour 11 axes (quasi neuf) qui avait cramé entièrement parce qu'un étourdi avait oublié la lubrif en lançant l'usinage d'une vis Ta6v à partir d'une barre de diam 6...
le problème, c'est que ce super tour avait un embareur... qui était vide. Sauf une barre.
Evacuation d'usine de 600 personnes en moins de 30 secondes.
Mes ex-collègues Suisses (ou cela s'est passé) m'en parlent encore quand on se revoit. et c'était en toute fin du siècle dernier. Maintenant on en rigole... enfin presque.
Jamais je n'ai vu de suisses courir aussi vite. On appelle cela la motivation...la réputation d'ordre et de discipline de nos voisins en a pris un sérieux coup ce jour là...
Depuis,utiliser l'expression "il y a le feu dans l'atelier" (pour une notion d'urgence) est un quasi motif de licenciement du coté de la Chaux de Fonds (Un manque de sens d'humour ???)
Le pauvre gars qui a oublié la lubrif s'en est aperçu quasiment avant que la plaquette ne touche... mais pas assez rapide.

Ca y est j'ai brisé l'omerta, je vais finir au fond du fleuve les pied dans le béton. euh non...plutôt fini à la chaux (de fond) vive. Après ça je ne suis pas sur que l'on me passe les photos de la carcasse

En soudure Il ne faut pas jouer avec le prégaz, ni avec le gaz envers, parce qu'une fois que c'est parti... faut laisser faire et courir, ça ne s'arrête pas. Oups. Erreur de ma part. C'est courir et laisser faire. Dans cet ordre, uniquement.
En usinage lubrif à 10 % à la lance à incendie, surtout bien orientée,
Mais quand c'est fait en toute sécu, cela se soude ou s'usine très bien, même mieux que bon nombre d'acier.
le mieux c'est de le noyer, et de bien s'assurer de ne pas laisser d'oxygène.
rudg

On en apprend des choses, ici!

rudgissimo a écrit:

Jamais je n'ai vu de suisses courir aussi vite...

Pour avoir vu les dégâts qu'un feu titane peut engendrer dans un réacteur d'avion, je te crois sur parole !  
Z'ont dû avoir chaud aux fesses, les p'tits suisses ! [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Marc a écrit:

On en apprend des choses, ici!  

Avec toutes les compétences rassemblées ici , pourquoi pas un sujet spécifique sur soudure/brasure, flamme, Tig, Mig, etc... Enfin un rappel de vulgarisation pour les nombreux néophytes mais qui ne demandent qu'à apprendre.
J'ai regardé dans le chapitre "Technique/Divers" et n'y ai rien trouvé qui corresponde. Sauf erreur de ma part, le sujet n'a jamais été abordé globalement.
Merci d'avance.

Trop compliqué? Pas d'intérêt? Ok

je ne savais pas que le titane était un sujet si brulant!^^

sergaï a écrit:

je ne savais pas que le titane était un sujet si brulant!^^

+1

[quote="MANETON"]Soudure avec chambrage.

Un peu toutes les étapes (pointage, soudage au vireur, mig,...) sur un "silencieux".

Joli savoir-faire !

Bonjour

Je fais honneur à la belle technologie, et suis bien obligé d’admettre qu’en Moto GP, et comme dans toute autre compétition, on se doit de faire du parfait.
Et force est de reconnaître que ce qui est décrit ci-dessus est la seule et unique manière de réaliser un travail parfait !!
 
Cependant, sans vouloir briser le mythe de ceux qui ot tendance à vouloir faire rêver avec  leur  savoir  !!!!!

A l’atelier que j’animais, et qui existe toujours, nous n’avions aucun problème à souder les pots de série en TITANE et sans mettre le feu à la baraque.  
Le seul souci était de trouver de la baguette d’apport ! Mais je crois qu’Alain a résolu le problème.
Bien sûr, c’est comme l’INOX, il faut le bon poste à souder et le savoir faire, mais je vous rassure, ça se travaille, car nous ne somme pas des extra terrestre, loin de là  
)(

Faut bien avouer que , bien qu'ayant manipuler du titane sous toutes ces nuances je n'est jamais vue le moindre départ de feux même sur machines outils sans lub ,il m'en reste des trucs à voir

par contre des "flambées" de magnésium j'en ai vue de belles !!


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fd-racing a écrit:

par contre des "flambées" de magnésium j'en ai vue de belles !

Moi aussi, à l'époque où j'ajustais les bords d'attaque des ailes arrières des missiles Crotale chez Matra.
Pour une formation en sécurité incendie, l'intervenant avait récupéré mon "bac à copeaux" de magnésium, en fait un bidon de 200 litres, rempli au quart.
Il y a mis le feu, et en un rien de temps, le métal du bidon était rouge-orangé.
Puis le bidon a commencé à s'affaisser sur lui-même : l'acier était entré en fusion.

Ensuite, il nous a montré "ce qu'il ne faut jamais faire", en versant dans le bidon un demi-verre d'eau tenu au bout d'une perche.

Ça a fait "VLOUF", avec un éclair aveuglant !

C'est là qu'il nous a expliqué que la combustion du magnésium dégageait une telle chaleur qu'elle "cassait" la molécule d'eau, en la séparant en oxygène d'un côté et hydrogène de l'autre.
Ni plus ni moins que les carburants et comburants de la fusée Saturn V.

Intéressant :)

Pour faire de la photo spéléo dans des grandes salles, on utilisait cette technique pour éclairer tout le volume de celle ci ! C'est vrai qu'il fallait bien doser la quantité.
Pas de grand brûlé a déclarer dans la communauté spéléo    

cordialement
)(

Il y avait aussi - mais en tout petit ! - les lampes de flash.

Les feux de magnésium, c'est une horreur.
Impossible à éteindre sauf avec du sable.

Souvenir ému de l'accident de Jo Schlesser avec la Honda F1 dans la descente à Rouen.
Je n'y étais pas, mais un ami m'a raconté : la lueur était aveuglante, et la chaleur terrible.
Les pompiers n'ont même pas pu approcher l'auto, mais de toute façon ils n'avaient rien pour attaquer ce genre de feu.
Depuis, les Ligiers s'apellent "JS" ...