[Technique] Freins acier portés au rouge...

Concernant la montée en température ( jusqu'au rougissement) des disques, la seule chose que j'ai observé c'est qu'avec un mauvais coefficient de frottement, çà chauffe dur. Pour exemple en auto, avec des disques et plaquettes neufs, la première séquence de rodage, sans être extrême donne d'abord un freinage peu efficace et un bleuissement très rapide des disques, voir un évanouissement de freinage si l'on insiste. Avec des freins qui mordent vraiment il n'y a pas ce problème: moins de pression, moins de temps d'appui car ralentissement rapide, voir trop. De là à en déduire une proportionnalité!!!!!?une loi quelconque!
Dan

Bien que ça remonte à quelques décennies, j'ai encore quelques restes de notions techniques acquises à l'occasion de mon cursus post-bac... Et si mes souvenirs sont bons, on nous apprenait que la couleur du rayonnement émis par le métal ne dépendait QUE de la température, et non pas de la nature du matériau. Autrement dit, prenez un acier, une fonte, un alliage d'alu, de cuivre, ou tout ce que vous voulez d'autre (mais qui n'ait pas fondu avant d'atteindre la température observée, donc exit le plomb, l'étain, etc...), et chauffez-le à une température donnée, et vous obtiendrez la couleur indiquée dans la liste que nous a trouvée Jeannot.
Je ne sais pas où en sont les méthodes de mesure aujourd'hui, mais lorsque nous avions des TP de fonderie, le prof nous montrait l'appareil avec laquelle il mesurait à distance la température du métal en fusion: c'était une sorte de lunette de visée, traversée par un fil dans lequel il pouvait faire passer un courant pour le chauffer. Avec un bouton gradué, il ajustait la température du fil jusqu'à voir sa couleur se confondre avec celle du bain de métal, et la graduation du bouton lui indiquait la température. C'était suffisamment précis pour ce qu'on en faisait.
Et surtout, c'était le même appareil quel qu'ait été le métal, alu, bronze, fonte...

Mais ça remonte à 1970-74...

Dans votre affaire, je pense donc que ce n'est pas tant la nature du disque qui est en cause, acier, fonte, carbone, ou comme les disques de Pépé, alliage léger revêtu de tungstène, que la façon dont il peut évacuer la chaleur. Plus cette évacuation est efficace, et moins le disque chauffe. Donc conductibilité thermique et ventilation sont les critères pertinents.

Oui, tu as parfaitement raison: la couleur c'est l'image de la température: fil tungstène des ampoules électriques, laitier de calcium sur poches de coulée d'acier, lave de volcan.....etc. Ah, ces pyromètres à comparaison de couleur, de vieux souvenirs. Mon interrogation est plutôt sur une relation coefficient de frottement X temps d'application de l'appui sur disques de même nature. Si l'on a une forte adhérence, le freinage est très efficace et très court sans appuyer fort ( un doigt), au contraire avec de mauvaises plaquettes on freine très fortement ( 4 doigts) sur le levier et très longtemps, je pense que là le disque chauffe beaucoup plus jusqu'à rougir parfois. Alors que l'énergie dissipée dans les 2 cas à partir d'une même vitesse et masse à freiner est identique: tout part en chaleur ( ou en copeaux de matière). Du moins c'est ce que l'on constate sur les bagnoles qui freinent mal: gros échauffement des disques. J'ai des vieux disques d'Austin, un peu rayés, durs comme du chien , comme trempés, noirs bleutés, pratiquement pas d'usure sur la cote d'épaisseur. Actuellement les disques auto sont en fonte GS, tendres à l'usure et freinent bien en général: faut-il que la matière s'use pour diminuer la chaleur et augmenter l'efficacité?
En moto c'est un peu la même chose: disque en acier inox pas bon au glissement ( parfois en fonte chez Brembo et Berringer) et plaquettes en métal fritté qui mordent dans les disques.
Dan